: Vidéo "13h15". Mais qui est donc l'introuvable "tueur au visage grêlé" ?
Frédérique Balland est profileuse. Elle a travaillé huit ans à la brigade criminelle. Cette psychologue trace ici le portrait du "tueur au visage grêlé" aux trousses duquel les policiers du "36" sont depuis 1986, en vain… Extrait du magazine "13h15 le dimanche" du 22 octobre.
Depuis trente ans, un homme a été vu par des témoins sur les lieux de plusieurs crimes. Il serait notamment responsable de la mort de la petite Cécile Bloch, 11 ans, de l’assassinat d’un couple à Paris et sans doute de plusieurs viols… Le "tueur au visage grêlé", qui s’est plusieurs fois fait passer pour un policier en exhibant une carte professionnelle devant ses victimes, récidive au nez et à la barbe des enquêteurs de la Brigade criminelle, lancés en vain à sa recherche.
Pour tenter de percer le secret de l’assassin, les policiers chevronnés du mythique "36" (quai des Orfèvres, à Paris) font appel à une "profileuse". Une des seules femmes, à l’époque, dans cet univers quasi exclusivement masculin. Frédérique Balland a repris le dossier à zéro, pièce par pièce. "La particularité, c’est qu’il est amené à attacher ses victimes. Et il attache aussi celles qui sont toute jeunes alors qu’il n’en aurait pas besoin. Et pourtant, cela semble être important pour lui", explique la psychologue.
Son ADN est connu…
"Dans la vie quotidienne, c’est probablement quelqu’un qui est assez timide avec les femmes, détaille la profileuse, qui a travaillé huit ans à la brigade criminelle. Il n’ose pas aller vers elles, même s’il aimerait pouvoir le faire. Il se sent probablement maladroit avec elles et aimerait pouvoir avoir cette autorité, ce charisme, cette capacité à avoir une certaine puissance sur les autres… Et il ne l’a probablement pas."
En se fondant sur des témoignages, le profil se précise : "On a émis l’hypothèse, à un moment donné, qu’il avait pu travailler de nuit avec des chiens. Il y a des odeurs particulières dans la voiture dans laquelle il transporte l’une de ses victimes. Les horaires pendant lesquels il agresse les différentes personnes font penser qu’il ne travaille pas en journée. Cela peut correspondre avec le profil de quelqu’un qui travaille dans la sécurité, en essayant d’avoir un peu cette autorité, tout en n’étant probablement pas policier." L’introuvable "tueur au visage grêlé", dont l’ADN est connu, aurait aujourd’hui entre 60 et 65 ans…
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.