Affaire Hedi : "Nous sommes satisfaits" par la remise en liberté du policier, réagit un secrétaire national d'Unité SGP Police-FO
"Nous sommes satisfaits", a réagi vendredi 1er septembre Bruno Bartoccetti, secrétaire national chargé de la zone sud du syndicat Unité SGP Police-FO, après l'annonce de la remise en liberté du policier soupçonné d'avoir grièvement blessé Hedi, un jeune homme de 22 ans, après un tir de LBD en marge des émeutes à Marseille début juillet.
"Sur un plan humain, nous sommes satisfaits car il va pouvoir retrouver sa famille", a déclaré le syndicaliste policier, qui estime toutefois que "c'est dès le départ qu'il n'aurait pas dû être en détention provisoire".
Le policier va désormais être placé en contrôle judiciaire avec interdiction de rentrer en contact avec la victime ainsi qu'avec "les coauteurs ou complices" et "les membres du groupe intervenant le soir des faits", a expliqué plus tôt le parquet de Marseille. "Nous restons dans l'incompréhension", selon Bruno Bartoccetti. "Il peut exercer sa profession sans être à la vue du public. Il ne faut pas réfléchir dans l'émotion".
Unité SGP Police-FO demande une évolution de la loi
"N'importe quel citoyen français, lorsqu'il est sous contrôle judiciaire, ne perd pas son salaire, sauf pour la police", a également dénoncé le policier. "Cela démontre que nous avons une épée de Damoclès au-dessus de la tête". Bruno Bartoccetti assure cependant "avoir une pensée pour Hedi et sa famille".
Enfin, le syndicaliste a estimé que le policier qui a tué Nahel, fin juin à Nanterre, "ne devrait pas non plus être en détention provisoire". "On ne demande pas un permis de tuer, d'être des shérifs ou d'être au-dessus des lois, on demande juste que la loi évolue pour protéger les policiers dans l'exercice de leur profession".
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