Violences sur Hedi à Marseille : le maintien en détention provisoire du policier "va dans le sens de la justice", selon l'avocat du jeune homme

Article rédigé par Zoé Aucaigne, Laure Cometti
France Télévisions
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L'avocat d'Hedi, Jacques-Antoine Preziosi, s'adresse à la presse devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), le 3 août 2023. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)
L'agent est soupçonné avec trois collègues d'avoir gravement blessé Hedi, jeune homme de 22 ans, lors des émeutes à Marseille.

Ce qu'il faut savoir

La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a prononcé, jeudi 3 août, le maintien en détention provisoire du policier soupçonné de violences à l'encontre d'Hedi début juillet à Marseille, comme le parquet général l'avait requis. Cette décision "révèle surtout la nécessité de protéger le déroulement de l'instruction", a réagi l'avocat de Hedi, Jacques-Antoine Preziosi, pour qui "la police doit assumer cette incarcération qui va dans le sens de la justice". L'avocat du policier ne s'est de son côté pas encore exprimé depuis l'annonce du délibéré. Ce direct est désormais terminé.

Un autre policier sous contrôle judiciaire. La justice a par ailleurs décidé de restreindre le contrôle judiciaire de l'un des autres policiers impliqués dans cette affaire. Ce dernier pourra exercer son activité, mais uniquement pour des activités de bureaux, a rapporté Jacques-Antoine Preziosi.

Les syndicats de policiers réagissent. Dans un communiqué commun, Alliance et l'Unsa Police regrettent une "décision disproportionnée". "La décision qui vient d'être prise ne sera pas de nature à apaiser le malaise légitime sévissant dans nos rangs", écrivent-ils. De son côté, Unité SGP police FO "prend acte" de cette nouvelle. Son secrétaire général dit "espérer" que la prochaine demande de mise en liberté sera acceptée. Il réclame "un débat sur le traitement judiciaire des fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions".

Le policier incarcéré a reconnu un tir de LBD. Dans la matinée, lors de l'audience, l'agent de la BAC a déclaré avoir "pris la décision de faire usage de LBD à une reprise". "Rien ne prouve" que ce soit ce tir qui ait blessé le jeune homme de 22 ans, dont une partie du crâne a été amputé, a précisé son avocat, Pierre Gassend.

"Un aveu coupable", selon l'avocat de Hedi. "Le policier a avoué, nous avons enfin des aveux, qu'il était le tireur de LBD. C'est lui qui a tiré sur Hedi. Jusqu'à présent, tout le monde niait", a déclaré Jacques-Antoine Preziosi. "Il est coupable d'avoir encore menti. Il raconte des choses complétement incohérentes et raconte des histoires sur un ton miséreux."