"Il n'y a pas véritablement de problème de violences policières", selon Marine Le Pen, qui réclame la démission du ministre de l'Intérieur
La présidente du Rassemblement national a pointé du doigt "l’écœurement qui touche les forces de l’ordre", à l'issue d'une visite du commissariat de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine).
"Il me paraît évident que le président de la République doit parler sur ce sujet", a indiqué vendredi12 juin Marine Le Pen, à l'issue d'une visite du commissariat de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), alors que des policiers ont manifesté vendredi et jeudi dans plusieurs villes de France, pour dénoncer les accusations de racisme et de violences portées dans de nombreux cortèges ces dernières semaines.
La présidente du Rassemblement national (RN) a par ailleurs de nouveau appelé à la démission du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. "Il lance la suppression de méthodes d’interpellation, sans mettre en place des méthodes d’interpellation alternative et tout cela crée un danger pour nos forces de l’ordre et la population", a-t-elle ajouté.
Il est évident que Christophe Castaner n’est pas à sa place, il ne l'a jamais été en réalité.
Marine Le Pen
Marine Le Pen a assuré que "non, il n'y a pas véritablement de problème de violences policières" en France. "On ne peut pas dire qu’il y a un problème structurel de violences de la police dans notre pays, et on devrait s’en réjouir", a-t-elle indiqué. Selon la présidente du RN, "en 2019, 40 plaintes ont été déposées sur des dizaines de millions d’interventions de la police nationale". "Il y a des défaillances personnelles, comme il y en a chez les journalistes, chez les politiques, chez les enseignants, chez les carreleurs", a-t-elle dit.
Marine Le Pen a pointé du doigt "l’écœurement qui touche les forces de l’ordre". Elle a mis en avant son "pacte de confiance républicaine avec l’idée simple que les policiers doivent pouvoir travailler dans les meilleures conditions possibles pour la sécurité de tous et pour recréer ce lien de confiance qui est, sinon rompu, du moins atteint avec une partie de la population". La députée a ainsi demandé à nouveau de "réarmer moralement, matériellement et juridiquement la police", estimant cela "plus nécessaire que jamais compte tenu de la situation".
On met en place une présomption de culpabilité à leur égard, c’est proprement inadmissible et terriblement dangereux.
Marine Le Penà franceinfo
Pour Marine Le Pen, "il faut absolument œuvrer pour que les forces de l’ordre puissent être logées dans des conditions dignes". "Chaque municipalité devrait réserver 3% de ses logements sociaux pour les policiers, il faut réfléchir peut-être à modifier l’IGPN, réfléchir à la formation et notamment à une école de maintien de l’ordre et de méthodes d’interpellation qui existe pour les gendarmes", a-t-elle proposé.
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