Interpellation : le plaquage ventral en débat
Après la mort d'un livreur quelques heures après son interpellation, le débat monte sur le plaquage ventral. Pourquoi cette technique d'immobilisation est-elle dangereuse ?
C'est une technique d'immobilisation au cœur de la polémique. Sur une vidéo de l'arrestation de Cédric Chouviat à Paris, on aperçoit le livreur maintenu au sol par trois policiers ; il s'agit d'un plaquage ventral. Selon la famille de l'homme de 42 ans, ce geste a causé sa mort.
En théorie, cette technique permet de maîtriser un individu agité ou dangereux avant de le menotter. Mais pour Thierry Launois, ancien formateur de la police, le plaquage ventral nécessite de l'entraînement avant d'être sans danger, et les forces de l'ordre en manqueraient.
Une pratique interdite en Suisse
Avec les bras en arrière et le poids de plusieurs policiers sur le corps, la personne interpellée risque d'étouffer. C’est exactement ce que soupçonne la famille d'Adama Traoré, mort en 2016 après une interpellation. Les circonstances sont toujours au cœur d'une bataille d'experts. Plusieurs associations de défense des droits de l'homme réclament donc l'interdiction de cette technique d'immobilisation. La Suisse, la police de Los Angeles et de New York interdisent désormais le plaquage ventral.
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