Manifestations contre les violences policières : "Participer c'est cautionner des slogans qui font mal aux policiers", lance le préfet de police de Paris
"Participer à une telle manifestation, c'est cautionner un certain nombre de slogans qui font mal aux policiers que je dirige", déclare samedi 23 septembre sur franceinfo Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, alors que plusieurs marches sont prévues contre les violences policières à l'appel de syndicats et d'associations comme la CGT ou Attac.
À l'occasion de ces manifestations, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a appelé les préfets à être vigilants face aux manifestants "qui salissent" les forces de l'ordre. Un message entendu par Laurent Nuñez, qui assure qu'il sera "très attentif aux propos qui seront tenus" ainsi qu'aux panneaux et pancartes faisant notamment mention "la police tue" ou "police partout, justice nulle part". "Ce sont souvent des propositions à connotation insultante et outrageante, des menaces qui tombent sous le coup de la loi", soutient le préfet de police de Paris qui promet "de saisir immédiatement la justice".
1 000 policiers dépoyés sur la manifestation à Paris
Laurent Nuñez "met en garde les participants" à la mobilisation organisée à Paris, sur laquelle "un peu plus de 1 000 policiers seront" déployés. "On peut interpeller sur le fait, en flagrance, mais on peut aussi procéder à une saisine de la justice à partir d'une photo, d'un enregistrement et c'est ce qu'on va faire aujourd'hui", insiste-t-il. Alors que "plusieurs milliers de personnes" sont attendues à Paris pour cette manifestation, le préfet de police affirme que le "dispositif policier sera à distance". "Mais on interviendra dès qu'il y aura des dégradations et des violences", précise-t-il.
Pour le préfet de police de Paris, cette mobilisation contre les violences policières "ne dit rien du contexte" actuel en France. Il qualifie cette critique de la police de "totalement infondée". Laurent Nuñez soutient au contraire que "la majorité des Français aiment leur police, lui font confiance et savent que la police est là pour les protéger et lutter contre les délinquants". Il rappelle que la police "peut parfois faire usage de la violence légitime", notamment pour "arrêter des délinquants et mettre un terme à des comportements dangereux, à des dégradations et à des pillages". Mais il insiste sur le fait que "la proportionnalité de l'action de la police est toujours soumise à l'autorité judiciaire et s'effectue toujours dans un cadre de droit".
"Nos concitoyens comprennent que lorsque les personnes ont des comportements dangereux, la police doit faire usage d'une violence légitime, légale et proportionnée pour y mettre un terme", ajoute Laurent Nuñez. Il explique par ailleurs que si l'on note "de plus en plus de refus d'obtempérer, de plus en plus de personnes qui ne respectent plus l'autorité" alors "mécaniquement vous avez une augmentation de l'usage de la force, mais encore une fois légitime, proportionnée".
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