"Sécurité globale" : "Les casseurs cassent la République", dénonce Gérald Darmanin, à l'issue de la journée de mobilisation émaillée par des heurts
Près de 90 rassemblements se sont déroulés en France, samedi. Au moins 64 interpellations ont eu lieu dans tout le pays lors de cette manifestation, selon le ministre de l'Intérieur.
Ce qu'il faut savoir
Les manifestations organisées samedi 5 décembre contre la proposition de loi sur la "sécurité globale" ont rassemblé 52 350 personnes, selon le ministère de l'Intérieur. Plus de 90 rassemblements étaient annoncés en début de journée. Des manifestants "pour les droits sociaux et la liberté" se sont joints à ceux qui s'opposent au texte controversé, maintenant la pression sur l'exécutif. Suivez notre direct.
Les "casseurs cassent la République", a estimé en début de soirée le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à l'issue de la manifestation parisienne. "Soutien à nos policiers et nos gendarmes, une nouvelle fois très violemment pris à partie", a-t-il écrit sur son compte Twitter au moment où la manifestation était sur le point d'être dispersée place de la République. "64 interpellations. Parmi les blessés, 8 forces de l'ordre. Leur courage et leur honneur forcent le respect de tous", a-t-il indiqué.
Trente interpellations et 21 gardes à vue à Paris. Il y a eu 30 interpellations en marge de la manifestation, annonce la préfecture, à 18 heures. Par ailleurs, 21 personnes ont été placées en garde à vue, a précisé le parquet de Paris à 19h30. Gérald Darmanin a fait état sur Twitter de plusieurs individus "très violents", près de trois heures après le début du rassemblement parisien. "Merci aux forces de l’ordre mobilisées aujourd’hui", a écrit le ministre de l'Intérieur.
Trois policiers blessés et 16 interpellations à Nantes. Trois policiers ont été blessés samedi après-midi à Nantes lors de la manifestation contre la loi Sécurité globale, dont l'un a été touché par un cocktail molotov, et seize personnes ont été interpellées, a appris l'AFP auprès de la préfecture. "Des black bloc se sont mêlés à la manifestation partie à 15 heures et ont commencé à lancer des projectiles. Ils ont harcelé les forces de l'ordre pendant trois heures, avec des jets de projectile, des pavés, des cocktails molotov, des tirs de mortiers", a déclaré à l'AFP Christophe Granger, délégué régional CRS Ouest Unsa-police.
Des affrontements dans l'après-midi à Paris. Dans la capitale, la manifestation s'est élancée à 14 heures de la porte des Lilas en direction de la place de la République. Plus d'une heure et demie après le départ, des projectiles ont été lancés sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes. "Liberté, égalité, fraternité, pour qui ?", pouvait-on lire sur la banderole de tête des "gilets jaunes", placée devant celle des syndicats. "Darmanin, Macron volent nos libertés/retrait de la loi de sécurité globale", "IGP-Haine", "Tous ensemble, en même temps", était-il encore écrit sur des pancartes, au milieu des fumigènes et au son des pétards.