Cimetière saccagé : le témoignage d'un proche de défunts
Une vingtaine des ancêtres de Jacques Wolff sont enterrés dans le cimetière juif de Sarre-Union. France 2 l'a rencontré.
Jacques Wolff, 72 ans, membre d'une des deux dernières familles juives de la commune, a passé toute sa vie à Sarre-Union, et c'est la troisième fois qu'il voit les tombes du cimetière juif profanées. "C'est bis repetita. Un vandalisme de plus, un vandalisme de trop", exprime-t-il, abattu. Une vingtaine de ses ancêtres sont enterrés ici, il est donc logiquement l'un des premiers sur place.
Un problème d'éducation
L'enquête est toujours en cours sur les lieux du crime, et lui et son frère Daniel n'ont pas pu aller vérifier l'état de toutes les stèles et pierres tombales de leurs proches. "Apparemment, pour la tombe de mes parents, c'est bon, témoigne Daniel Wolff. Ce qui est terriblement étonnant, c'est qu'ils ont complètement fracassé le monument en souvenir des déportés."
Mis au courant de l'arrestation des cinq mineurs dans l'après-midi, Jacques Wolff, ancien enseignant, se pose la question de l'éducation de ces jeunes : "Comment éduquer la jeunesse et faire cesser ces actes antisémites ? Parce que quoi qu'on en dise, c'est un acte antisémite."
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