Rave-party à Redon : l'évacuation du site est terminée, onze gendarmes blessés, annonce le préfet
Une opération des forces de l'ordre avait été lancée, samedi vers 17 heures, pour évacuer les participants à la fête sauvage organisée en Ille-et-Vilaine.
Ce qu'il faut savoir
L'opération d'évacuation de la rave-party à Redon (Ille-et-Vilaine) est "terminée", a annoncé le préfet d'Ille-et-Vilaine, samedi 19 juin en fin de journée. L'intervention avait été lancée peu après 17 heures pour "faire cesser la musique", a ajouté Emmanuel Berthier. Par ailleurs, une dizaine de personnes ont été interpellées. Au total, onze gendarmes ont été blessés depuis vendredi soir, selon le dernier bilan communiqué par la préfecture. Plusieurs participants ont également été blessés, dont l'un, âgé de 22 ans, "a perdu une main", avait déclaré plus tôt dans la journée le préfet. Ce direct est désormais terminé.
Cinq hommes placés en garde à vue. Une enquête a été ouverte par le procureur de la République de Rennes "relative aux violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique", rapporte France Bleu Armorique. Deux autres enquêtes judiciaires sont en cours : la première pour blessures involontaires sur le participant qui a perdu une main, et l'autre relative à l'organisation de la rave-party. Au total, cinq hommes ont été placés en garde à vue. Plus tôt dans la journée, la gendarmerie avait annoncé la saisie de matériel, dont des groupes électrogènes.
Une "extrême violence". Les gendarmes ont été accueillis dans la nuit de vendredi à samedi par "des jets de projectiles, des boules de pétanque et des cocktails molotov", a assuré la préfecture, samedi dans la matinée. "Cette nuit, la gendarmerie avait clairement l'impression qu'elle avait, face à elle, des gens qui avaient un objectif : en découdre avec la force publique", selon le préfet.
Une fête interdite. La rave-party "avait été annoncée sur les réseaux sociaux" et présentée par plusieurs participants comme un hommage à Steve Maia Caniço. Un "arrêté d'interdiction" avait été pris, mais "1 500 personnes se sont tout de même concentrées à Redon" samedi soir, a rapporté le préfet, expliquant que "rien" n'avait été constaté sur place en rapport au jeune homme mort à Nantes (Loire-Atlantique) lors de la Fête de la musique en 2019.