Reims : Tony, 3 ans, servait de "souffre-douleur" au compagnon de sa mère
L'enfant a succombé à une énième salve de coups samedi. L'homme, déjà condamné sept fois pour violences, est poursuivi pour "meurtre aggravé sur mineur de moins de 15 ans".
Le calvaire de l'enfant a duré "pendant un mois à un mois et demi". Avant de succomber à une énième salve de coups, le petit Tony, 3 ans, mort samedi à Reims, a servi de "souffre-douleur" au conjoint de sa mère, a révélé lundi 28 novembre le parquet de Reims. Le parquet "a décidé d'ouvrir une enquête des chefs d'homicide volontaire aggravé sur mineur de moins de 15 ans, violences habituelles sur mineurs de moins de 15 ans par ascendant légitime ou personne ayant autorité, non-dénonciation de mauvais traitements et non-assistance à personne en péril", a déclaré Matthieu Bourrette, le procureur de Reims, lors d'une conférence de presse. La mère de l'enfant ainsi que son conjoint, mis en garde à vue la veille, ont été placés en détention provisoire, a-t-il ajouté.
Des coups portés à l'abdomen
Le 26 novembre en milieu d'après-midi, la mère, âgée de 19 ans, a alerté les pompiers en indiquant que son fils "avait perdu connaissance". Sur place, les pompiers ont constaté que l'enfant était dans "un état particulièrement grave" et présentait "de très nombreux bleus". Transporté aux urgences pédiatriques, il est mort à son arrivée. Selon les résultats de l'autopsie réalisée dimanche, les causes de la mort sont "une rupture de la rate et du pancréas" liée à des coups à l'abdomen.
"Si les services de police avaient été alertés par le voisinage, cet enfant aurait pu passer la Noël 2016", a déploré le procureur. La mère de l'enfant est apparue "effondrée" pendant sa garde à vue. Elle a d'abord tenté de minimiser les faits avant de reconnaître que son compagnon, avec lequel elle entretenait une relation depuis trois mois, frappait son fils. Cet homme, âgé de 24 ans, a été condamné sept fois entre 2009 et 2015 pour "menaces", "dégradation", "violences" et "outrage". Il encourt la réclusion à perpétuité. La mère de l'enfant, elle, encourt cinq ans de prison.
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