Cet article date de plus de quatre ans.

Saint-Denis : un homme en état d'ivresse meurt au commissariat, sa famille porte plainte pour "non-assistance à personne à danger"

L'homme de 31 ans a été retrouvé mort dans la cellule de dégrisement, dans la nuit de jeudi à vendredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un homme de 31 ans est mort au commissariat de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2020. (GOOGLE MAPS)

La famille d'un homme mort au commissariat de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a porté plainte pour "non-assistance à personne en danger", a appris l'AFP auprès de son avocat, lundi 4 mai. Cet homme de 31 ans est mort dans la nuit de jeudi à vendredi, alors qu'il se trouvait en rétention administrative pour état d'ivresse manifeste, selon le parquet de Bobigny. La plainte, déposée le 3 mai, vise à "participer à l'enquête en cours pour permettre l'établissement des circonstances de son décès et les éventuelles responsabilités qui pourraient être encourues", a expliqué Arié Alimi, conseil des parents et du frère du défunt.

Après son interpellation, cet homme avait été examiné par un médecin qui avait jugé son état compatible avec sa rétention, a précisé une source policière à l'AFP. Il a été retrouvé mort dans la cellule de dégrisement, selon cette même source. Le commissariat de Saint-Denis a été saisi de l'enquête pour recherche des causes de la mort. Une autopsie doit être réalisée.

"Compte tenu de son état alcoolique, il aurait dû faire l'objet d'une surveillance étroite et constante afin de s'assurer que son état ne se dégrade pas", a souligné la famille dans sa plainte, consultée par l'AFP. Elle reproche notamment au médecin de ne pas avoir plutôt demandé sa prise en charge à l'hôpital, vu son "état grave". La famille a par ailleurs demandé que l'enquête ne soit pas menée par les services du commissariat de Saint-Denis, lieu des faits, afin "d'éviter tout soupçon sur les conditions d'investigation".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.