Sedan : ce que l'on sait de la mort de Loana, une fillette de 10 ans, dont le corps a été retrouvé dans une cave
Après l'inquiétude, l'effroi. Un homme de 57 ans arrêté après la découverte du corps sans vie de Loana, fillette de 10 ans, a été mis en examen vendredi 20 octobre pour son meurtre et son viol, dans des circonstances qualifiées d'"insupportables" par le procureur de la République de Reims. Le corps de la fillette a été retrouvé mercredi dans la cave de l'immeuble que le suspect habitait à Sedan. Elle était portée disparue depuis la veille. Voici ce que l'on sait de cette affaire.
Une disparition rapidement signalée
Loana a disparu mardi soir en rentrant de son collège situé à Vrigne-aux-Bois (Ardennes), à une dizaine de kilomètres de Sedan. La jeune fille finissait à pied son trajet jusqu'à chez elle, après avoir pris le bus, selon France 3 Grand-Est. Ses parents se sont inquiétés de ne pas la voir rentrer et ont prévenu la police. En raison de l'âge de Loana, souligne le quotidien L'Ardennais, un appel à témoins pour disparition inquiétante a été lancé rapidement dans la presse locale.
Dans cet appel, la police précisait que la fillette d'1m20 portait, lors de sa disparition, un pantalon gris, un manteau noir et une veste rose, ainsi que des baskets, un sac à dos et un bandeau blanc dans les cheveux. C'est finalement une habitante du quartier qui a averti les autorités, affirmant avoir "vu la victime entrer dans une maison de ville rue Saint-Michel", selon la police à franceinfo.
Mercredi en fin de journée, les policiers se sont rendus sur les lieux, dans un immeuble composé "d'un débit de boissons au rez-de-chaussée et d'un logement attenant à l'étage", d'après le procureur. C'est dans la cave de ce logement que le corps de Loana est finalement retrouvé. Selon la police, son corps était "enveloppé dans un drap", sous lequel la fillette était "nue et présentait des traces de violences".
Un suspect mis en examen
Le locataire des lieux, un homme de 57 ans, a été "immédiatement placé en garde à vue", selon la procureure de la République de Charlevilles-Mézière, Magali Josse. La magistrate précise que le suspect était connu pour des infractions routières et avait été condamné en 2017 à un mois de prison avec sursis pour vol en réunion. Pendant son audition, l'homme a livré "spontanément des déclarations contradictoires et fantaisistes", selon la police.
Selon le procureur de la République de Reims, François Schneider, qui a repris l'enquête, le mis en cause a évoqué "un accident", affirmant que la fillette était "tombée dans l'escalier". Le suspect connaissait la famille de la victime, a-t-il ajouté. Il a été mis en examen pour son meurtre et son viol et placé en détention provisoire dans la soirée de vendredi, a indiqué le procureur François Schneider à l'AFP.
Le mis en cause ne reconnait pas les faits de meurtre, avait précisé François Schneider, précisant que l'enfant avait été "frappée à de nombreuses reprises au visage" et que ces coups avaient entrainé la mort.
Un large soutien à la famille
"J'apporte mon soutien à ses proches et aux Sedanais affectés par ce terrible drame", a réagi le maire de la ville, Didier Herbillon, sur le réseau social X. Plus de 200 personnes se sont réunies jeudi en début d'après-midi sur les lieux où Loana a été retrouvée, selon France 3, alors que se déroulait, dans le même temps, une perquisition en présence du suspect. Certains s'en sont pris verbalement à lui, le traitant "d'ordure" et "d'assassin". Un cordon de police barrait la voie, mais des agents sont allés déposer des roses ou des peluches apportées par les riverains devant la maison, selon France Bleu.
Dans la foule, se trouvait ainsi Antoine, le demi-frère de Loana, interrogé par France 3. "C'est ma petite sœur. Mon beau-père m'a appelé avant-hier, il était inquiet, a-t-il témoigné. J'ai couru partout. Je lui ai dit d'aller au commissariat.". "On l'aimait", a raconté une amie de Loana, bouleversée, au micro de RMC, présente également. "Se dire qu'on ne va plus jamais la revoir à l'arrêt de bus, ça fait un vide. Elle nous attendait tous les matins, chaque jour, on discutait, on avait un petit moment entre nous". Une aide et un soutien psychologique ont par ailleurs été mis en place pour la famille de Loana.
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