Seine-et-Marne : une femme brûlée dans la bouche et la trachée après avoir bu du jus de pomme, une enquête pour blessures involontaires ouverte
Une femme de 22 ans a été victime de brûlures au niveau de la bouche et de la trachée après avoir bu du jus de pomme acheté dans un café de la gare RER de Torcy (Seine-et-Marne), a appris samedi 22 avril franceinfo de source proche du dossier. Le jus de pomme présentait un pH de 13,8 sur une échelle de 14, soit un pH équivalent à de la soude ou à de l'eau de javel. Une enquête pour blessures involontaires par personne morale est ouverte, elle est confiée au commissariat de Noisiel, a appris franceinfo auprès du procureur de Meaux.
Selon les premiers éléments de l'enquête, une employée du café a reconnu avoir mis un produit d'entretien, type détergent, dans une bouteille en verre de jus de pomme. Elle l'a ensuite stockée dans le fond du café. Mais un de ses collègues, qui n'était pas au courant, a remis la bouteille en rayon. La jeune femme a acheté vendredi matin cette bouteille et dit avoir ressenti des brûlures aux lèvres, sur la langue et au niveau de la trachée après avoir bu la première gorgée.
La date de péremption du jus était largement dépassée
La victime s'est alors présentée à l'hôpital de Jossigny (Seine-et-Marne) en début d'après-midi, elle est restée en observation pour la nuit, sans que son pronostic vital ne soit engagé, selon une source proche de l'enquête. Le médecin du Samu a demandé à ce que le jus de pomme soit analysé. Le liquide en question présentait un pH de 13,8, ce qui pouvait s'apparenter à de la soude.
Selon les informations de franceinfo, l'Agence régionale de santé (ARS) a été avisée par le cadre de l'hôpital de Jossigny. Le "stock de boissons a été saisi mais, a priori la bouteille en question différait du stock par son ancienneté apparente", a précisé auprès de franceinfo le procureur de Meaux. La bouteille en cause présentait, selon les premiers éléments de l'enquête, une date de péremption largement dépassée.
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