Seine-Maritime : huit jeunes mis en examen pour acte de torture et barbarie pour avoir séquestré et maltraité un jeune handicapé mental
Les agresseurs ont séquestré et maltraité, pendant plusieurs semaines, un jeune handicapé mental de 19 ans à son domicile de Bolbec (Seine-Maritime).
Huit des neuf personnes placées en garde à vue, mercredi, pour avoir séquestré pendant des semaines un jeune handicapé mental âgé de 19 ans à Bolbec, en Seine-Maritime, ont été mis en examen, jeudi 11 janvier, pour acte de torture et de barbarie, a indiqué France Bleu Normandie.
Le procureur de la République du Havre, lors d'une conférence de presse plus tôt dans la journée, a indiqué à France Bleu Normandie que parmi ces huit jeunes, six sont mineurs. François Gosselin a qualifié ces "faits d'impressionnants", notamment parce que la séquestration a duré près d'un mois.
Ils fréquentaient les mêmes écoles
L'information judiciaire ouverte jeudi matin dans cette affaire devra établir les motifs de ce déchaînement de violences, alors qu'agresseurs et victime évoluaient dans le même environnement, à Bolbec. Ils ont fréquenté les mêmes écoles et les mêmes lieux. En garde à vue, les agresseurs ont reconnu a minima leur participation, certains parlant simplement de "chahut ou de taquinerie", a précisé le procureur de la République du Havre.
Les faits ont eu lieu de fin novembre à fin décembre dernier au domicile de la victime, un appartement situé à Bolbec. Les agresseurs s'y relayaient par petit groupe et ont fait subir des actes d'une rare violence à leur victime. Ces jeunes connaissaient la victime "à des degrés divers", a expliqué le procureur de la République du Havre, François Gosselin. "On s’est attaché surtout à établir la participation factuelle de tel ou tel".
Brûlé avec une lame de couteau chauffée
Ils l'ont notamment brûlé avec une lame de couteau chauffée, lui ont uriné dessus, lui jetaient à la figure mégots de cigarettes incandescents et d'autres objets en tout genre, et l'ont même enfermé dans le réfrigérateur. Il y avait en permanence quelqu'un avec lui. Les agresseurs ont notamment pris des photos et vidéos des sévices infligés au jeune homme.
Le jeune handicapé mental de 19 ans n'a "pas été hospitalisé" et est "de retour dans sa famille", avec laquelle il entretient pourtant des relations plutôt distendues, a également précisé le procureur de la République.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.