Suicide sur Périscope : l'ex-compagnon de la victime, accusé de viol, laissé libre
Entendu par la gendarmerie, le jeune homme a nié, vendredi, avoir imposé à la victime des relations sexuelles non consenties.
Il ne fait l'objet d'aucune poursuite. L'homme accusé de viol par la jeune femme qui s'est suicidée, mardi, en se filmant sur Périscope, a été laissé libre après son audition, vendredi 13 mai.
Quelques heures avant son passage à l'acte, Océane, 19 ans, au profil psychologique fragile selon ses proches, avait envoyé un SMS à un ami de son ex-compagnon. Elle y évoquait des violences et un viol que celui-ci lui aurait fait subir.
"Une relation chaotique"
Le jeune homme, entendu par les gendarmes de la brigade de recherches de Palaiseau (Essonne), "a été laissé libre à l'issue de son audition", a indiqué le procureur d'Évry. L'ex-compagnon a confirmé, selon le parquet, "l'existence d'une relation chaotique, à laquelle il a souhaité mettre fin et au cours de laquelle il n'y a jamais eu de relations sexuelles non consenties".
Également entendus, des proches de la jeune fille ont confirmé que celle-ci avait évoqué "à plusieurs reprises" un viol commis par son compagnon, "sans toutefois apporter d'éléments précis sur les circonstances" et en variant sur la date selon son interlocuteur. Invitée à porter plainte, la victime a toujours refusé de le faire.
Des intentions suicidaires évoquées "à plusieurs reprises"
La relation amoureuse, émaillée de "scènes violentes et de ruptures", avait débuté en 2013 et s'était achevée fin 2015, à l'initiative du jeune homme, qui continuait à "rencontrer occasionnellement" la victime avant le drame, poursuit le parquet. Celle-ci lui avait fait part de ses intentions suicidaires "à plusieurs reprises, y compris la veille de sa mort".
La cinquième et dernière vidéo enregistrée par la victime, juste avant le passage à l'acte, n'est toujours pas entre les mains des enquêteurs. Elle devrait l'être "dans les prochains jours", assure le parquet, expliquant que "le serveur à partir duquel la retranscription pourra être faite est situé aux États-Unis et (que) les gestionnaires de l'application en France ne peuvent accéder directement à son contenu".
Périscope permet de diffuser gratuitement, avec un smartphone, un flux vidéo en direct, relayé par Twitter et visible par tous. La vidéo reste accessible pendant 24 heures, puis disparaît.
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