Paris : l'homme arrêté avec un couteau à la Tour Eiffel avait été condamné en décembre 2016 pour des faits d'apologie du terrorisme

L'homme de 19 ans porteur d'un couteau, arrêté samedi 5 août à la Tour Eiffel, à Paris, avait été condamné en décembre 2016 pour des faits d'apologie du terrorisme et menaces de mort commis il y a deux ans, a appris franceinfo. Il était sur le coup d'un sursis avec mise à l'épreuve.

Lors de sa garde à vue, il a affirmé vouloir "commettre un attentat contre un militaire". Ces affirmations ont conduit la section antiterroriste du parquet de Paris à se saisir de l'enquête dimanche, alors qu'elle ne s'orientait pas, dans un premier temps, vers la piste terroriste. 

Troubles mentaux sévères

En 2016, lors de sa condamnation, des troubles mentaux sévères lui avaient été diagnostiqués. Depuis plusieurs mois, le jeune homme était hospitalisé sous contrainte en psychiatrie. Son séjour avait été prolongé de six mois le 27 juillet dernier. Il bénéficiait d'une permission de sortie ce week-end du 4 au 6 août 2017. Un psychiatre doit l'examiner dans la soirée pour déterminer si son état de santé est compatible avec la poursuite de sa garde à vue.

Lors de celle-ci, qui peut désormais se prolonger jusqu'à la soirée du mercredi 9 août, le jeune homme a également affirmé avoir "été en contact avec un membre du groupe État islamique" via les réseaux sociaux, qui l'aurait "encouragé à passer à l'acte." Des investigations sont en cours pour vérifier la véracité de ses propos.

Perquisistions à son domicile

Des perquisitions à son domicile étaient toujours en cours dimanche après-midi alors que l'enquête est désormais ouverte pour association de malfaiteurs terroristes en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes et tentatives d'assassinat sur personnes dépositaires de l'autorité publique.

Le jeune Français de 19 ans a été arrêté samedi 5 août au soir alors qu'il tentait de forcer les contrôles de sécurité à la Tour Eiffel. Après avoir franchi un premier portique de sécurité, il a sorti un couteau et crié "allahou akbar". Les militaires lui ont immédiatement demandé de poser son couteau, ce qu'il a fait sans résistance.