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Attentat de Nice : 53 millions d'euros d'indemnisations ont été versés aux victimes

Selon le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI), "au 18 juin 2019, 2 256 victimes de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016 ont bénéficié d'une prise en charge indemnitaire". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des habitants déposent des fleurs sur la promenade des Anglais à Nice (Alpes-Maritimes), en mémoire des victimes de l'attentat du 14 juillet, le 16 juillet 2016.  (IRINA KALASHNIKOVA / SPUTNIK / AFP)

Bientôt trois ans après l'attentat de Nice du 14 juillet 2016, le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI) a versé 53 millions d'euros aux victimes, selon un communiqué, jeudi 20 juin. Ce chiffre correspond aux premières provisions et devrait donc augmenter.

Le 14 juillet 2016, Mohamed Lahoueij-Bouhlel, un chauffeur-livreur tunisien de 31 ans, avait tué 86 personnes et en avait blessé 450 autres en lançant son camion sur la foule sur la promenade des Anglais. L'attentat a été mené après le feu d'artifice de la fête nationale, selon un mode opératoire préconisé par l'organisation Etat islamique. Avec son pistolet, Mohamed Lahoueij-Bouhlel a ouvert le feu sur des policiers à plusieurs reprises, avant d'être tué.

A quelques semaines du troisième anniversaire de l'attentat, le FGTI indique dans un communiqué qu'"au 18 juin 2019, 2 256 victimes de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016 ont bénéficié d'une prise en charge indemnitaire". Parmi elles, le FGTI recense 465 proches de victimes tuées, 259 personnes blessées et leurs proches, ainsi que 1 532 "victimes traumatisées", est-il précisé dans son communiqué.

Plus de 100 nouvelles demandes d'indemnisation

L'organisme d'indemnisation souligne la "particularité de l'attentat de Nice perpétré lors d'une manifestation par nature familiale", à savoir "le nombre élevé de victimes mineures (25%)", ainsi que "le nombre important de victimes étrangères", un quart des victimes. Des personnes de 53 nationalités différentes étaient présentes le soir du drame. Bien que l'attentat ait eu lieu il y a trois ans, le FGTI continue de recevoir de nouvelles demandes : il indique en avoir enregistré plus d'une centaine depuis le 1er janvier.

Seule la moitié des victimes s'est vu proposer une offre d'indemnisation définitive. Celle-ci n'est en effet possible que lorsque l'état de la santé de la victime est stabilisé, c'est-à-dire lorsqu'il n'est en principe plus susceptible de s'aggraver ou de s'améliorer. Pour les autres victimes, dont le temps de réparation et le parcours de soin sont plus longs, des provisions sont versées régulièrement. 

Peu après l'attentat, plusieurs associations de victimes avaient craint que les personnes traumatisées à Nice, du fait de leur grand nombre et de leur difficulté à prouver leur présence sur les lieux de l'attentat, soient privées de toute indemnisation. Au total, 30 000 personnes étaient présentes sur la Promenade des Anglais le soir du 14 juillet 2016.

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