Attentat de Nice : le dispositif de sécurité "n'était pas sous-dimensionné", selon l'IGPN
L'Inspection générale de la police nationale, aussi appelée la "police des polices", a rendu, lors d'une conférence de presse mercredi, les conclusions de son rapport sur le dispositif mis en place le soir du 14 juillet sur la promenade des Anglais.
Cela va-t-il mettre fin aux polémiques ? Le dispositif de sécurité déployé sur la promenade des Anglais, à Nice (Alpes-Maritimes), le soir de l'attentat du 14-juillet, "n'était pas sous-dimensionné", a affirmé, mercredi 27 juillet, la responsable de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), Marie-France Moneger-Guyomarc'h, après avoir rendu son rapport au ministre de l'Intérieur.
"Pour un événement qui n'était pas exceptionnel (...) sans connaissance de menaces particulières, le service d'ordre n'était pas sous-dimensionné", a-t-elle déclaré.
"Mauvaise compréhension et interprétation des informations"
"Les 64 policiers nationaux étaient bien sur la promenade des Anglais, je le certifie", a poursuivi Marie-France Moneger-Guyomarc'h, assurant que l'ensemble des points avaient été vérifiés, même si l'IGPN n'avait pas eu accès aux vidéos de surveillance des lieux de l'attaque.
Les polémiques liées à d'éventuelles failles de sécurité "sont le fruit d'une mauvaise compréhension et interprétation des informations", a estimé la responsable de la "police des polices". Et d'ajouter : "Les interlocuteurs de l'IGPN, qui ont livré des informations en toute transparence, (...) vivent très mal les polémiques, comme des mises en cause injustifiées." Des représentants de l'opposition de droite affirment que les autorités n'ont pas su sécuriser les lieux.
"Enquête insuffisante", selon Estrosi
"Ce rapport n'est pas de nature à répondre aux questions qui restent en suspens et à notre volonté d'obtenir la manifestation de la vérité", ont réagi Christian Estrosi, le président de la région PACA, et le maire de Nice Philippe Pradal dans un communiqué commun, peu après la conférence de l'IGPN. "Cette enquête (...) ne saurait être suffisante pour répondre aux interrogations légitimes des familles des victimes", ont-ils poursuivi.
"Pourquoi le ministre a indiqué que nous avions validé le dispositif alors même que nous ne connaissions ni le nombre d'effectifs mobilisés, ni l'état de la menace qui n'était d'ailleurs pas non plus connue des services de l'Etat comme le révèle ce rapport?", interrogent-ils également.
Ouverture de deux enquêtes préliminaires
Dimanche, la chef du service pilotant la vidéosurveillance à la police municipale de Nice, Sandra Bertin, a également affirmé avoir subi des pressions de la place Beauvau pour modifier son rapport sur le dispositif de sécurité le soir du 14 juillet.
Deux enquêtes préliminaires ont été ouvertes par la justice après ces accusations : l'une à Nice pour "abus d'autorité", l'autre à Paris pour "diffamation".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.