Attentat de Nice : le père d'une jeune victime est mort "de chagrin", selon ses proches
Tahar Mejri avait perdu son fils de 4 ans et son ex-femme le 14 juillet 2016.
"Il n'était pas suicidaire, mais il se laissait mourir, il était tellement vide et attristé." Tahar Mejri, qui avait perdu son fils de 4 ans et son ex-femme lors de l'attentat de Nice, le 14 juillet 2016, est "mort de chagrin", selon ses proches, a rapporté l'association Promenade des Anges à l'AFP, vendredi 14 juin.
"Une enquête a été ouverte par la police pour vérifier les causes du décès. Mais pour la famille, il est mort de chagrin. S'il n'avait pas été musulman, il se serait suicidé", a témoigné Seloua Mensi, coprésidente de l'association d'aide aux victimes Promenade des Anges, auprès de l'AFP.
Le 14 juillet 2016, après avoir constaté la mort de son ex-épouse Olfa sur la promenade des Anglais à Nice, Tahar Mejri avait erré pendant deux jours à travers la ville pour retrouver la trace de son fils, Kylan. Ce n'est que le 16 juillet, devant un des hôpitaux de la ville, qu'il avait appris la mort son enfant, laissant échapper sa douleur devant les médias.
Il sera enterré au côté de son fils en Tunisie
"La dernière fois que ma famille et les fidèles de la mosquée de Nice l'ont vu, c'était à la prière de l'Aïd. Il portait un tee-shirt avec son fils dessus. Il portait toujours son fils sur lui, ça nous faisait énormément de mal", a poursuivi Seloua Mensi, qui a perdu sa sœur aînée dans l'attentat. Tahar Mejri, 42 ans, "sera enterré au côté de Kylan, en Tunisie", a-t-elle précisé.
Sur Twitter, le maire de Nice, Christian Estrosi, s'est déclaré "bouleversé par cette nouvelle" : "Un drame qui se rajoute au drame du 14 juillet 2016. Les Niçois pensent à ses proches et Nice lui rendra un hommage le 14 juillet prochain, comme à toutes les autres victimes."
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