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Attentat du 14-Juillet à Nice : "Le temps passe mais on ne va pas mieux"

Invitée sur franceinfo samedi 14 juillet, Anne Murris, présidente de l'association Mémorial des Anges et mère de Camille Murris, tuée lors de l'attentat sur la promenade des Anglais à Nice le 14 juillet 2016, regrette que les victimes soient trop souvent "oubliées" par les autorités.

Article rédigé par franceinfo
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L'attentat avait fait 86 morts, sur la promenade des Anglais, à Nice, le 14 juillet 2016 (VALERY HACHE / AFP)

"Le temps passe mais on ne va pas mieux", a déclaré ce samedi sur franceinfo Anne Murris, présidente de l'association Mémorial des Anges et mère de Camille Murris, tuée lors de l'attentat sur la promenade des Anglais à Nice le 14 juillet 2016 (86 morts).

"J'ai l'impression que tout le monde va moins bien", a-t-elle ajouté, regrettant que les victimes soient trop souvent "oubliées" par les autorités. "Nous, les victimes de Nice, on a l'impression de faire partie de la très grande banlieue parisienne, déplore Anne Murris. On nous oublie très souvent lorsqu'on cite les différents attentats qui ont eu lieu en France ou en Europe."

On n'est pas là pour faire une concurrence malheureuse entre les uns et les autres, mais on a du mal, quand on nous oublie, parce qu'il y a eu beaucoup de victimes à Nice, et on ne comprend pas

Anne Murris

franceinfo

Présidente de l'association Mémorial des Anges, elle travaille actuellement à la création d'un "centre de ressources et de recherches", doublé d'"un mémorial", qui aurait vocation à travailler sur la lutte contre la radicalisation et la prévention du terrorisme. "Depuis le mois d'octobre 2017, la ville s'est complètement solidarisée à notre projet et nous travaillons en partenariat pour l'édification de ce centre", a-t-elle salué. "On refuse que ces vies volées ne servent pas à quelque chose."

"Toutes les questions doivent être posées", a ajouté Anne Murris. "La vérité est essentielle pour la reconstruction des victimes, mais ce que l'on recherche, c'est la vérité avec un grand V, c’est-à-dire que nous souhaitons que l'on se pose vraiment les bonnes questions : comment en est-on arrivé là ? Pourquoi en est-on arrivé là ? Qui sont les personnes qui sont derrière tous ces mouvements ? (…) Ce centre doit servir à rechercher la vérité", a expliqué la présidente de l'association Mémorial des Anges.

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