Assaut de Saint-Denis : "Il faut, au plus haut niveau de l'Etat, plus de considération" pour les sinistrés
Deux ans après l'assaut du Raid à Saint-Denis, une vingtaine de familles ne sont toujours pas relogées durablement. "Les services de l'Etat ne se sont pas mobilisés à la hauteur" a regretté Stéphane Peu, député PCF de Seine-Saint-Denis sur franceinfo samedi.
Des habitants de l'immeuble de Saint-Denis où a été donné l'assaut du Raid, il y a deux ans, pour déloger des terroristes liés aux attentats du 13-Novembre, se rassemblent samedi 18 novembre pour demander à être relogés durablement. "On est quand même deux ans après, il y a des gens qui dorment dans des voitures, qui sont encore à l'hôtel, qui ne sont pas encore régularisés", a commenté sur franceinfo Stéphane Peu, député PCF de Seine-Saint-Denis, qui vient d'écrire une lettre au Premier ministre.
Après l'assaut, l'immeuble était devenu inhabitable. Sur 47 familles (soit 86 personnes), seules 27 ont été durablement relogées. "À un moment donné, on est sur des problèmes dont l'ampleur peut être réglée très rapidement si l'Etat s'en saisit, c'est la raison pour laquelle j'ai écrit au Premier ministre, parce qu'il faut, qu'au plus haut niveau de l'Etat, on ait plus de considération pour ces personnes", a déclaré Stéphane Peu.
Victimes du terrorisme
Le député demande que "ces personnes soient reconnues comme des victimes du terrorisme", ce qui permettrait "d'ouvrir des droits, pas seulement à indemnisation, mais aussi des droits à une permanence des soins". "Je demande également qu'on régularise ceux qui étaient en situation irrégulière. Certains l'ont été mais pas tous", a souligné Stéphane Peu. "Aujourd'hui, disons les choses clairement, à part la municipalité qui est en lien quotidien avec les victimes, tout le monde a relâché les efforts", a regretté le député PCF.
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