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Donald Trump favorable au retour à la torture par simulation de noyade

Le candidat à l'investiture républicaine à la Maison Blanche estime que le "water boarding, c'est de la gnognotte par rapport à ce qu'ils nous font subir."

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Donald Trump, candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle américaine de 2016, le 19 novembre 2015 à Newton (Iowa, Etats-Unis). (SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Donald Trump, le milliardaire américain que les sondages donnent solidement en tête des primaires républicaines pour la présidentielle de 2016, est favorable au rétablissement de la simulation de noyade, une méthode d'interrogatoire considérée comme de la torture. Dimanche 22 novembre, il a déclaré qu'il rétablirait "absolument" la simulation de noyade comme méthode d'interrogatoire, jugeant que le groupe Etat islamique faisait bien pire, lors de l'émission "This Week" sur la chaîne ABC.

"Je pense que la simulation de noyade, c'est de la gnognotte par rapport à ce qu'ils nous font subir", a déclaré DonaldTrump, citant notamment l'exemple de la décapitation de James Foley, un journaliste américain exécuté par un bourreau de l'EI en août 2014.

Le "waterboarding" ou simulation de noyade consiste à verser de l'eau sur un tissu qui bouche le nez et la bouche d'un prisonnier. Cette méthode, mise en place par l'administration Bush après le 11-Septembre et pratiquée par la CIA, a été employée au moins sur trois prisonniers, selon un rapport du Sénat américain. Considérée comme de la torture par les Nations unies, cette méthode a été interdite par le président Obama.

"On ne sait pas si les réfugiés sont un cheval de Troie"

Donald Trump, qui a provoqué un énième tollé la semaine dernière en suggérant de ficher les musulmans aux Etats-Unis avant de tempérer son propos, a estimé qu'il fallait mettre tous les réfugiés syriens qui seront admis aux Etats-Unis sous surveillance, en les fichant. Il a réitéré son opposition à l'arrivée de ces réfugiés mais reconnu que le président Obama tiendrait sa promesse d'en accueillir 10 000 dans l'année qui vient.

Les attentats de Paris, dont au moins deux membres du commando ont emprunté la même route que les réfugiés pour passer dans l'Union européenne, ont provoqué un vif débat aux Etats-Unis sur l'accueil des réfugiés syriens. "Nous n'avons aucune idée de qui sont ces gens. Quand les réfugiés syriens commenceront à arriver en masse dans notre pays, on ne sait pas s'il font partie de l'Etat islamique, on ne sait pas s'ils sont un cheval de Troie", a souligné le candidat républicain.

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