Attentats de Paris : les terroristes étaient en contact avec des complices en Belgique pendant les attaques
Le ou les individus restés en Belgique n'ont pas été identifiés.
Les commandos qui ont attaqué le Bataclan et les bars parisiens étaient en contact avec un ou des individus restés en Belgique, pendant les attentats du 13 novembre. C'est ce que révèle Le Parisien, dimanche 20 décembre, dans un article sur les nouveaux éléments de l'enquête sur les attaques à Paris. Francetv info fait le point sur ces trois nouvelles informations.
Les terroristes étaient en contact avec des complices en Belgique
Un ou des complices restés en Belgique ont suivi "en direct" les attaques du 13 novembre, selon Le Parisien. Au moment de pénétrer dans la salle de spectacle, les trois terroristes du Bataclan envoient un SMS à un numéro belge : "On est partis, on commence".
Le commando qui vise les terrasses des 10e et 11e arrondissements passe, lui, plusieurs appels à un deuxième numéro belge. "Ces deux numéros ont été utilisés par une ou deux personnes se trouvant dans un périmètre géographique identique en Belgique", indiquent les enquêteurs.
Plus inquiétant encore : en remontant la piste des contacts belges de Jawad Bendaoud, le "logeur" d'Abdlhamid Abaaoud, les policiers ont découvert que le propriétaire d'un portable localisé près de Charleroi a "quitté Bruxelles, le 13 novembre, avant de se rendre en France".
"Il a ensuite suivi un itinéraire l'amenant, à 21h10, à Saint-Denis, puis 20 minutes plus tard avenue Philippe-Auguste, dans le 11e arrondissement, alors que les attaques avaient débuté", précise une source proche du dossier. Les enquêteurs tentent toujours d'identifier cette personne.
Les policiers ont suivi Abaaoud jusqu'à Saint-Denis
Abdelhamid Abaaoud a passé quatre jours caché dans un buisson à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), après les attentats de Paris, rapporte Le Parisien. Selon les données depuis obtenues à partir de son portable, le terroriste s'est réfugié dans une zone d'entrepôts en contrebas de l'autoroute A86 seulement quelques heures après les attaques du 13 novembre.
Les policiers ont été informés de la planque du terroriste lundi 16 novembre, grâce à un "témoignange décisif", rapporte Le Parisien. Après une longue surveillance, ils finissent par identifier Abdelhamid Abaaoud, rejoint par sa cousine Hasna Aït Boulahcen mardi 17 novembre au soir.
Craignant que les terroristes ne portent des gilets explosifs, les enquêteurs décident de prendre le groupe en filature pour remonter jusqu'à d'éventuels complices. Ils les suivent jusqu'à un appartement situé rue Corbillon, à Saint-Denis. Celui où le Raid a donné l'assaut, quelques heures plus tard.
Salah Abdeslam s'est vanté d'être "le dixième" terroriste
Salah Abdeslam s'est, lui, caché à Montrouge (Hauts-de-Seine) après les attaques. Le terroriste a d'abord cherché à contacter son cousin, lui demandant de"venir le chercher à Châtillon" parce qu'il était "dans la merde", affirme Le Parisien.
Son cousin refuse. "Je sais pas si t'es au courant, mais il y a des attentats", lui déclare-t-il au téléphone, au petit matin. "Ah ouais, il y a des attentats ?", réplique Salah Abdeslam, impliqué dans les fusillades contre plusieurs bars parisiens.
Le terroriste contacte alors plusieurs amis à Molenbeek (Belgique), qui acceptent de venir le chercher. "Il était agité, pas à l'aise, pas bien", décrivent les deux Belges. Salah Abdeslam les aurait même menacés de "faire exploser la voiture" s'ils ne le ramenaient pas à Bruxelles, avant de se vanter d'être le "dixième" responsable des attentats.
Le jihadiste insiste pour prendre les petites routes, mais le conducteur se perd et finit sur l'autoroute. La voiture est arrêtée à trois reprises en France. Au dernier contrôle, près de Cambrai (Nord), Salah Abdeslam donne son adresse de Molenbeek aux policiers. Il repart toutefois sans être inquiété : à ce stade des événéments, il n'est pas encore recherché.
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