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Attentats du 13 novembre : deux complices présumés de Salah Abdeslam remis à la France et mis en examen

Salah Abdeslam est le seul membre encore en vie des commandos des attentats du 13 novembre. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un véhicule de police quitte le palais de justice de Bruxelles (Belgique) après la comparution d'Ali Oulkadi, le 14 janvier 2016. (BRUNO FAHY / BELGA MAG / AFP)

Mohammed Amri et Ali Oulkadi, soupçonnés d'avoir aidé dans sa cavale le suspect-clé des attentats de Paris Salah Abdeslam, ont été mis en examen mercredi 6 juillet à Paris pour pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes" et "recel de malfaiteur en relation avec une entreprise terroriste".

Ils ont été écroués quelques heures après avoir été remis par les autorités belges.

Qui est Mohamed Amri ?

Mohamed Amri, 27 ans, est soupçonné d'avoir ramené en voiture Salah Abdeslam à Bruxelles quelques heures après les attentats. Il conduisait une Volkswagen Golf dont il était propriétaire, et se trouvait en compagnie de Hamza Attou, qui a, lui, été transféré la semaine dernière en France. 

Mohamed Amri avait été interpellé dès le 14 novembre dans la commune bruxelloise de Molenbeek, d'où sont originaires plusieurs des suspects dans l'enquête sur les attentats de Paris. Comme Hamza Attou, il affirme ne pas être directement impliqué dans la préparation des attentats, indique le quotidien belge Le Soir.

Qui est Ali Oulkadi ?

Ali Oulkadi est, lui, soupçonné d'avoir conduit Salah Abdeslam dans une cache de la commune bruxelloise de Schaerbeek. Ce Français de 31 ans est un "ami de jeunesse" des frères Abdeslam, selon son avocat Olivier Martins, cité par Le Soir

Celui-ci précisait en novembre que son client, interpellé le 22 novembre, n'avait rien à voir avec la préparation ou l'exécution des attentats de Paris :

Il était à Bruxelles durant la soirée de vendredi 13 novembre, n’a aucun antécédent judiciaire et n’est absolument pas radicalisé. Quand il a appris que Salah était recherché, il aurait dû se dénoncer et relater son histoire, mais il a eu peur et a été mal conseillé à ce moment-là.

Me Olivier Martins, avocat d'Ali Oulkadi

au "Soir"

Reste à savoir s'il a pu être au courant du projet de son ami d'enfance. Les procès-verbaux consultés par le quotidien namurois L'Avenir font état de 56 contacts téléphoniques entre Ali Oulkadi et Salah Abdeslam entre le 19 août et le 2 octobre 2015. Entre le 17 septembre et le 14 novembre, ce Français qui résidait à Molenbeek a également été à 109 reprises en contact téléphonique avec Brahim Abdeslam, qui a déclenché sa ceinture d'explosifs dans une brasserie du boulevard Voltaire, à Paris.

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