Eric Zemmour veut "bombarder Molenbeek", la rédaction d'RTL défend "le second degré" de son chroniqueur

Nouvelle polémique autour des propos d'Eric Zemmour. Sur l'antenne d'RTL, mardi 17 novembre, le chroniqueur a ironisé mardi sur le fait qu'"au lieu de bombarder Raqqa (en Syrie), la France devrait bombarder Molenbeek", commune de Bruxelles d'où sont originaires plusieurs suspects des attentats de Paris. Une sortie qui a déclenché la colère de la bourgmestre de Molenbeek et d'internautes belges.

>> Suivez les dernières informations dans notre direct

"Au lieu de bombarder Raqqa, la France devrait bombarder Molenbeek d'où sont venus les commandos du vendredi 13. Mais les frontières entre pays européens ne servent plus à rien depuis les accords de Schengen, elles sont ridicules comme les douaniers", a lancé le polémiste sur RTL.

Relayés par les médias belges, ces propos ont scandalisé la bourgmestre (maire) de Molenbeek Françoise Schepmans, qui les a qualifiés de "dérapage", selon l'agence belge Belga. "Je suis la première à reconnaître les problèmes de Molenbeek, mais il faut agir pour les résoudre et non pour les enfoncer. Ce n'est pas le moment de faire des amalgames", a-t-elle réagi. Selon la Libre Belgique, elle a aussi invité Eric Zemmour à venir visiter sa commune.

Sur Facebook, des habitants de la commune ou leurs proches s'indignaient de la chronique d'Eric Zemmour et plus globalement de l'image de Molenbeek dans les médias français, qui "l'accusent d'être un terreau du radicalisme islamique".

"RTL défend le "second degré" de son chroniqueur

Devant ces réactions, RTL a fait une mise au point, soulignant qu'il ne s'agissait que "de second degré". "Face à l'incompréhension suscitée par les propos d'Eric Zemmour, RTL tient à indiquer que les propos du chroniqueur étaient évidemment à prendre au second degré", a assuré RTL. "Comment peut-on imaginer qu'Eric Zemmour ait sérieusement appelé à bombarder cette commune bruxelloise".

La radio rappelle aussi que l'animateur de la matinale, Yves Calvi, avait, après la chronique, insisté sur le fait qu'il s'agissait d'un trait d'humour. "On ne va quand même pas bombarder Molenbeek, je rassure nos auditeurs belges", avait conclu Yves Calvi en riant.