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Attentats du 13-Novembre : à son procès en appel, Jawad Bendaoud explose de colère en pleine audience

Il a été extrait de la salle du tribunal correctionnel de Paris, où il est jugé depuis le 21 novembre pour avoir logé des jihadistes du 13 novembre 2015. Après une suspension, l'audience a repris. Son procès doit durer jusqu'au 21 décembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Jawad Bendaoud échange avec Bilal Mokono, victime des attentats du 13-Novembre au Stade de France, lors de l'ouverture de son procès en appel à Paris, le 21 novembre 2018. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

"Ils sont en train de me rendre fou." Jawad Bendaoud, jugé en appel pour avoir logé des jihadistes des attentats du 13 novembre 2015, a explosé de colère, dans l'après-midi du vendredi 30 novembre, en pleine audience. Il a dû être sorti de la salle par des gendarmes. L'audience a repris après environ 20 minutes de suspension. Son procès doit durer jusqu'au 21 décembre.

Jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour "recel de malfaiteurs terroristes", Jawad Bendaoud était très tendu pendant son interrogatoire par l'avocate générale, Naima Rudloff. Il a tapé sur le pupitre à la barre. "Je ne suis pas un menteur !" a-t-il crié à la représentante du ministère public. Une journaliste de France Inter était sur place.

"Ma vie, elle est niquée"

"On a tous des problèmes. Mon père est malade. J'ai perdu ma grand-mère. (...) Ça ne va pas dans ma tête", a-t-il déclaré. "Parle doucement !" lui a lancé un membre du public assis sur un fauteuil roulant, qui a été expulsé de la salle sur ordre du président. Selon un journaliste de "20 minutes", il s'agit d'une victime des attentats de 2015.

"Que je sois condamné ou innocent, ma vie elle est niquée !" a déclaré le prévenu. Il comparaît libre depuis le 21 novembre, après avoir été relaxé en première instance en février. Avant de se faire expulser, il a également donné son adresse afin que tous ceux qui ont "un problème avec lui" viennent le voir.

"M. Bendaoud, il n'y aura pas une troisième fois ce genre de choses. Après, la cour serait contrainte d'utiliser des voies beaucoup plus contraignantes", a déclaré le président à la reprise du procès. Jawad Bendaoud s'était déjà violemment énervé mercredi, au premier jour de son interrogatoire.

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