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Procès des attentats du 13-Novembre : "Il nous semblait évident que François Hollande était au centre du dossier", selon une association de victimes

"Je pense qu'on peut croire que tout a été fait" pour empêcher ces attentats, confie sur franceinfo Arthur Dénouveaux, le président de l’association de victimes Life for Paris, après le témoignage de l'ancien président lors du procès.

Article rédigé par franceinfo
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L'ancien président François Hollande lors de son audition devant la cour d'assises spéciale, mercredi 10 novembre 2021. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

"Il nous semblait évident que François Hollande était au centre du dossier, il était chef de l'Etat, il était chef des armées, il avait une vue sur le renseignement", estime Arthur Dénouveaux, président de l’association de victimes Life for Paris, mercredi 10 novembre sur franceinfo. L'ancien président de la République François Hollande a témoigné ce mercredi au procès des attentats du 13 novembre 2015.

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"On savait que son audition pourrait permettre de faire jaillir quelques étincelles de vérité, explique-t-il. C'est un haut responsable qui parle, c'est le représentant de la société française. C'est quelqu'un qui a une vue sur le terrorisme comme personne d'autre en France n'en a eu à cette période-là."

"Quand il assène ce que nous on pense avoir compris, cela a valeur de vérité beaucoup plus forte que quand c'est une simple partie civile qui le dit."

Arthur Dénouveaux, président de l’association de victimes Life for Paris

à franceinfo

"C'est notre justice qui méritait d'entendre le président de la République, confie le président de l'association de victimes. C'est la force de notre démocratie de pouvoir mettre dans une même salle d'audience des terroristes et un chef de l'Etat, et que le chef de l'Etat réponde aux questions aussi bien de la cour, que des avocats des parties civiles, que des avocats de la défense. C'est vraiment cela qui nous différencie des terroristes."

"Je pense qu'on peut croire que tout a été fait" pour empêcher ces attentats, assure Arthur Dénouveaux. "Mais comme François Hollande l'a dit, on aurait pu faire mieux. La preuve, c'est qu'il y a eu cet attentat. Je pense qu'on touche à quelque chose de très difficile à accepter, c'est l'impuissance à déjouer tous les attentats. C'est une réalité qu'il nous faut accepter, on est les victimes du trou dans la raquette qui est inévitable", poursuit-il.

Un procès "qui restera dans l'Histoire"

Arthur Dénouveaux se félicite du "travail exemplaire" de la justice. "On est en train de construire une mémoire collective fidèle à ce qu'il s'est passé et de comprendre les tenants et les aboutissants du 13 Novembre, assure-t-il. Beaucoup de choses sont dites, on en apprend beaucoup. Aucune des parties n'est muette et je crois que c'est un procès qui restera dans l'Histoire, même s'il devait s'arrêter maintenant. De par la qualité des débats, et de par toutes les questions qu'il soulève et auquel il commence à répondre."

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