Procès des attentats du 13-Novembre : Salah Abdeslam "d'une indignité absolue"
Au procès des attentats du 13-Novembre à Paris, l'audience a été difficile mercredi 15 septembre. Salah Abdeslam, le principal accusé, a justifié les attentats. Ses propos ont choqué des rescapés.
Dans un discours de propagande jihadiste de plusieurs minutes, Salah Abdeslam a évoqué François Hollande et l'intervention française en Syrie, reprenant mot pour mot la justification des attentats par les terroristes qui se trouvaient au Bataclan le soir du 13 novembre 2015. Le plus dur pour les victimes, c'est quand il a dit qu'il voulait être sincère envers ces personnes qui subissent "des douleurs incommensurables". Il affirme que "des civils ont été visés, mais il ne faut rien y voir de personnel à leur égard". Ses propos ont beaucoup choqué les proches des victimes. Certains rescapés sont sortis de la salle, comme David Fritz-Goeppinger, qui témoigne : "On a été personnellement touché et là on nous dit comme ça que ce n'est pas de votre faute, mais (que) vous étiez là et c'est pas de chance, quoi. C'est d'une indignité absolue".
Nouvelle journée éprouvante jeudi
Les autres accusés semblent plutôt faire profil bas. Il y a ceux qui se disent innocents et condamnent ces attentats, ceux qui disent qu'ils ne savaient pas ce qui était prévu et ceux qui reconnaissent avoir participé aux attentats tout en minimisant leur rôle. Jeudi, la cour d'assises spéciale va revenir sur les constatations réalisées sur les lieux des attentats avec vidéos et photos à l'appui. Les associations de victimes ont prévenu qu'il pouvait y avoir une réactivation du traumatisme et invité les victimes à se rapprocher des psychologues présents au Palais de justice de Paris.
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