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Attentat du Bataclan : "Je ne pouvais pas faire autrement qu'en parler", témoigne une rescapée

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ITV Reungeot
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Article rédigé par franceinfo - P. Loison
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Sophie Reungeot, auteure de "Le bruit des avions, deux vies se percutent, une amitié naît", est invitée dans le 23h de franceinfo mercredi  octobre. Elle a échappé aux attentats contre le Bataclan et signe ce récit de femme qui essaye d'échapper à la peur.

Après avoir vécu et échappé aux attentats du Bataclan, la salle de spectacles parisienne, le 13 novembre 2015, l'écriture semble avoir été le seul moyen pour oublier, se reconstruire ou mettre des mots sur le cauchemar, témoigne Sophie Reungeot. "Quand j'ai commencé l'écriture du livre, je n'avais pas du tout l'intention d'écrire sur le Bataclan, j'étais dans le rejet de faire le récit de cette nuit, le désir de passer à autre chose. L'écriture était quelque chose que je voulais faire depuis longtemps. L'après-Bataclan a eu un effet : j'avais envie d'écrire, mais au fur et à mesure de l'élaboration de mes personnages, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas faire autrement qu'en parler", décrit Sophie Reungeot.

"Le bruit d'avion est l'acouphène de la violence"

Pour les héroïnes du livre, cela ressemble à l'irruption du Bataclan dans la vie de Sophie Reungeot… Il y a de cauchemars, des réminiscences. "Les informations, flashs de télévision, bruits dans la rue et le bruit des avions… C'est ce qui arrive à l'héroïne. C'est la vie de l'héroïne, mais c'était la mienne. Il a un parallèle entre Audrey et moi. Ce bruit d'avion est l'acouphène de la violence, c'est ce qui la terrifie et ce qui va aussi l'emmener à sortir de son état de sidération", dévoile l'auteure de Le bruit des avions, deux vies se percutent, une amitié naît. L'attaque perpétrée devant les anciens locaux de Charlie Hebdo est-elle un nouvel acte douloureux pour les anciennes victimes ? "On s'envoie toujours des messages entre rescapés pour savoir si ça va. Cela dépend de l'État dans lequel on est, mais c'est toujours une piqûre de rappel, effrayante", avoue Sophie Reungeot.

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