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Des victimes des attentats du 13 novembre créent une association pour "agir pour la vérité"

"Il est important que les personnes concernées puissent se rencontrer et défendre leurs intérêts", explique le président de l'association, Georges Salines, dont la fille Lola a été tuée au Bataclan.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un groupe rend hommage aux victimes des attentats du 13 novembre, devant le Bataclan, à Paris, le 13 décembre 2015. (MATTHIEU ALEXANDRE / AFP)

Ils veulent "agir pour la vérité". Dix-huit rescapés et proches de victimes des attentats de Paris ont constitué, samedi 9 janvier, une association baptisée "13 novembre : fraternité et vérité", raconte Le Monde. Leur première réunion a eu lieu mercredi 13 janvier dans les locaux de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac).

"Il est important que les personnes concernées puissent se rencontrer et défendre leurs intérêts", a expliqué à l'AFP le président de l'association, Georges Salines, dont la fille Lola a été tuée au Bataclan"Le fait de rencontrer d'autres parents est une émotion particulière. On se sent solidaire."

"On nous dit qu'il faut tourner la page"

Parmi les membres figurent aussi des rescapés des attaques, sans séquelle visible, rapporte Le Monde. "Ça paraît fou, mais j’ai déjà entendu quelqu’un dire qu’il aurait aimé être blessé physiquement, affirme l'une de ces victimes, Phyllie. Comme s’il voulait avoir une légitimité pour se plaindre, pour exprimer sa souffrance."

"Dans notre milieu professionnel ou parmi nos proches, on nous dit pourtant que, maintenant, on arrive à un moment où il faut tourner la page, il faut passer à autre chose, poursuit une autre, Aurélia, 43 ans. Comme on n’est pas marqué dans nos chairs, c’est plus facile de nous le dire."

Et puis, ces expressions comme 'la vie continue', je les trouve cruelles pour les familles qui ont perdu quelqu’un dans les attentats.

Aurélia, rescapée des attentats du 13 novembre

au "Monde"

L'association veut se porter partie civile

Au-delà de ces échanges, "on veut aussi participer aux retours d'expérience sur les évènements", précise Georges Salines. "On se rend compte que tout n'a pas fonctionné de manière optimale, dans l'information comme dans l'accompagnement."

L'association souhaite désormais obtenir le droit de se porter partie civile à titre collectif dans l'enquête en cours, ce qui lui permettrait d'accéder au dossier de l'enquête, explique Le Monde. Chaque victime peut déjà se constituer partie civile en son nom propre.

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