Le rappeur Médine, dont la venue au Bataclan fait polémique, accuse l'extrême droite de vouloir "limiter notre liberté d'expression"
Des élus de droite et d'extrême droite et certaines victimes des attentats du 13 novembre ont exprimé leur opposition à la tenue de ses concerts, prévus les 19 et 20 octobre.
Alors qu'une polémique fait rage au sujet de la programmation de deux de ses concerts au Bataclan, les 19 et 20 octobre, le rappeur Médine réagit pour la première fois, lundi 11 juin. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, il s'en prend à l'extrême droite qui voudrait "dicter la programmation de nos salles de concerts", voire même "limiter notre liberté d'expression".
— Médine (@Medinrecords) 11 juin 2018
Depuis samedi, des élus d'extrême droite, mais aussi de droite, ainsi que certaines familles de victimes, avaient demandé l'annulation de ses représentations, critiquant notamment les paroles de sa chanson Don't Laïk, sortie en 2015 (notamment le passage "Crucifions les laïcards comme à Golgotha"), et le titre de son album Jihad, qui date de 2005. Des avocats représentant une dizaine de familles de victimes ont annoncé lancer un recours contre l'organisation de ces concerts. Deux associations de victimes jointes par franceinfo ont, de leur côté, dénoncé les "récupérations politiques".
Dans le texte partagé lundi, Médine précise aussi qu'il "renouvelle [ses] condamnations passées à l'égard des abjects attentats du 13 novembre et de toutes les attaques terroristes", et adresse son soutien à "l'ensemble des familles de victimes". Il assure désormais combattre "toutes formes de radicalisme" dans ses morceaux, et accuse ses opposants de "détourner le sens de [ses] chansons" et "d'instrumentaliser" la douleur des victimes et de leurs proches.
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