: Vidéo Attaques dans l'Aude : Latifa Ibn Ziaten raconte avoir croisé la route du terroriste Radouane Lakdim
"Il m'a dit : 'Vous n'êtes pas musulmane ! Pourquoi vous dites que vous portez votre foulard pour le deuil ?", a raconté la mère d'une des victimes de Mohamed Merah, engagée contre la radicalisation islamiste.
"Je n'oublierai jamais son visage." Interrogée lundi 26 mars par Radio Classique, Latifa Ibn Ziaten a raconté avoir été interpellée lors d'une visite à Carcassonne par Radouane Lakdim, sans préciser la date de cette rencontre. Ce dernier a tué quatre personnes dans un supermarché de l'Aude avant d'être abattu vendredi.
#classiquematin INFO: @LatifaIbnZ révèle à @guillaum_durand avoir croisé la route de Radouane Lakdim à Carcassonne ; le terroriste de Trèbes s'en était pris à elle, lui reprochant d'être une mauvaise musulmane https://t.co/4mmCAZk5hP pic.twitter.com/nCNLCl4lWL
— Radio Classique (@radioclassique) 26 mars 2018
La mère d'Imad Ibn Ziaten, qui porte un foulard sur les cheveux en signe de deuil depuis que son fils a été tué par Mohamed Merah en mars 2012, raconte que le terroriste l'avait abordée pour lui reprocher de ne pas être une authentique musulmane.
Il m'a saluée (...). Il m'a dit : 'Vous n'êtes pas musulmane ! Pourquoi vous dites que vous portez votre foulard pour le deuil ?
Latifa Ibn Ziatensur Radio Classique
"Je lui ai répondu que c'était vrai, que je portais ce foulard en signe de deuil, que j'étais musulmane, et que je pratiquais ma religion, mais pas la sienne", a continué Latifa Ibn Ziaten. Elle a ajouté que Radouane Lakdim était sorti encapuchonné d'un café pour s'adresser directement à elle, ce qui avait surpris le maire de Carcassonne, qui, dit-elle, l'accompagnait lors de sa visite de la ville.
Une information que dément l'entourage de Gérard Larrat, le maire de Carcassonne, auprès de franceinfo : "Le maire n'a jamais été informé de sa venue et ne l'a jamais rencontrée." Selon La Dépêche, la seule visite de Latifa Ibn Ziaten dans cette ville de l'Aude remonte à décembre 2016, dans le pour une visite en prison "avec le Service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip) dans le cadre d'une mission de sensibilisation".
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