: Vidéo Gilles Kepel : pour les jihadistes, le Danemark est "le lieu d'origine du blasphème"
Pour le spécialiste de l'islam radical, les attentats de Copenhague sont dans la lignée des tueries parisienne.
Il y a dix ans, le quotidien danois Jyllands-Posten publiait une série de caricatures de Mahomet et mettait le feu au monde musulman. Selon Gilles Kepel, spécialiste de l'islam radical, l'attaque du centre culturel de Copenhague, combine "deux enjeux symboliques". "D'une part, revenir au Danemark, sur le lieu d'origine du blasphème et en même temps le faire juste après Charlie Hebdo, lors d'une célébration de la liberté d'expression."
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"Ces individus ne sont pas du tout des loups solitaires", explique le spécialiste. Ils sont "endoctrinés, essentiellement par les réseaux sociaux. C'est à partir de là qu'on leur laisse un cadre d'action relativement flou, dans lequel ils vont pouvoir choisir leurs victimes."
Trois types de victimes des islamistes
Le spécialiste évoque trois "profils types" ciblés par les jihadistes. Premièrement, les "intellectuels laïques anti-islamistes". C'est le cas de l'attentat de Copenhague, mais aussi de l'attaque de Charlie Hebdo à Paris, au mois de janvier. Viennent ensuite les personnes de confession juive, comme ce fut le cas avec les tueries perpétrées par Mohamed Merah, Mohamed Nemmouche, Amedy Coulibaly et samedi à Copenhague.
"Le troisième type de cibles sont ceux qu'ils appellent les 'musulmans apostats', explique le spécialiste. C'est-à-dire les personnes d'origine musulmane qui sont censées avoir renoncé à l'islam." C'est par exemple le cas du policier Ahmed Merabet, assassiné par les frères Kouachi, le 7 janvier dernier lors de la tuerie de Charlie Hebdo. "Il a été achevé quand ils ont vu que c'était un musulman."
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