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Attentat à la basilique Notre-Dame de Nice : qui sont les trois victimes ?

Deux femmes et un homme ont été tués jeudi lors d'une attaque terroriste au couteau dans la basilique Notre-Dame de Nice (Alpes-Maritimes).

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Le portrait de Simone Barreto Silva, l'une des trois victimes de l'attaque de la basilique Notre-Dame de l'Assomption à Nice (Alpes-Maritimes), le 30 octobre 2020. (VALERY HACHE / AFP)

Un sacristain adoré des paroissiens, une franco-brésilienne débordant de joie de vivre, une Niçoise qui aimait le théâtre...Vincent Loquès, Simone Barreto Silva et Nadine Devillers ont été tués, jeudi 29 octobre, à l'arme blanche, dans l'attentat de la basilique Notre-Dame de Nice (Alpes-Maritime). Une messe, lors de laquelle un hommage leur sera rendu, aura lieu dimanche 1er novembre à partir de 18 heures dans la basilique Notre-Dame. 

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Nadine Devillers, passionnée de théâtre

Agée de 60 ans, Nadine Devillers était mariée depuis 26 ans avec Joffrey, avec qui elle formait un couple décrit comme "fusionnel", a raconté à l'AFP Alain Clément, qui dirige à Nice le théâtre du Phoenix que fréquentait Nadine Devillers depuis quatre ans.

Nadine Devillers habitait tout près de la basilique Notre-Dame où a eu lieu l'attaque et s'y arrêtait souvent pour prier "pour elle et pour les autres", raconte-t-il. "Elle avait eu une vie de galères sur le plan professionnel, et encore maintenant elle devait se battre pour retrouver du travail, mais ça ne l'empêchait pas de garder le sourire, de rester à l'écoute des autres, elle était optimiste, envers et contre tout", poursuit-il.

Fin septembre, elle avait joué dans la pièce que les élèves de l'école avaient montée pour la fin d'année, "mais depuis, elle avait arrêté les cours car elle nous a dit qu'elle devait absolument retrouver du travail", se souvient le metteur en scène. Lundi, Nadine leur avait dit qu'elle avait une "touche" et "qu'elle pensait avoir retrouvé du boulot". "Après une vie de galères, le plus choquant, c'est de voir que la galère s'est terminée comme ça", déplore Alain Clément.

Simone Barreto Silva, franco-brésilienne au sourire permanent

Simone Barreto Silva est décédée quelques minutes après s'être réfugiée, blessée, dans un restaurant proche de la basilique. Agée de 44 ans, elle vivait à Nice avec ses trois enfants dont deux en bas âge selon ses voisins, dans le quartier populaire de Gambetta. "Simone était une femme extraordinaire, toujours souriante, elle parlait bien à tout le monde", raconte à l'AFP Angela Tavarès qui tient un bar-restaurant au rez-de-chaussée de l'immeuble où vivait la victime. 

Arrivée du Brésil il y a trente ans, cette ancienne danseuse de samba avait suivi une formation culinaire en 2018, après avoir également été aide-soignante. Les équipes de France Télévisions l'avait même rencontrée dans les cuisines d’un grand hôtel"J’apprends tout, surtout le commencement, la base et après tous les bons conseils par rapport aux mots techniques, beaucoup de fruits et légumes que je ne connaissais pas", témoignait-elle alors. Le chef qui l'a formée se souvient d’une femme "qui croquait la vie, toujours rayonnante, joyeuse".

"On l'avait accompagnée dans le cadre de notre projet 'Des étoiles et des femmes'", raconte à l'AFP Nathalie Moya, qui coordonne, au sein de l'association Forum Jorge François, à Nice, l'accompagnement des femmes vers un CAP cuisine. Son diplôme obtenu, elle souhaitait désormais monter son restaurant.

Vincent Loquès, sacristain dévoué à sa paroisse

Sacristain présent dans l'église lors de l'attaque, Vincent Loquès aurait eu 55 ans au lendemain de l'attaque. Tous les jours, il ouvrait les portes de l'édifice aux fidèles et aux passants. "Tous les matins, je le voyais ouvrir les portes, et maintenant je sais que je ne pourrai plus le voir et papoter avec lui", pleurait une fidèle interrogée par France 2 au lendemain du drame. 

Recruté par le curé de l'époque, le père Jean-Louis Giordan, Vincent Loquès occupait la fonction de sacristain dans la basilique depuis 2013. Cet employé laïc faisait office d'homme à tout faire dans l'église : petits travaux de maintenance, ornements, préparation matérielle des messes...

Le quinquagénaire était remarié. Il avait deux grandes filles avec sa première épouse, l'une infirmière et l'autre puéricultrice. Originaire de Saint-Etienne-de-Tinée (Alpes-Maritimes), un petit village du Mercantour, près de la frontière italienne, il avait d'abord travaillé dans la maçonnerie, précise Le Parisien, avant de devenir sacristain à Nice, dans un premier temps à l'église Sainte-Jeanne-d'Arc, puis à Notre-Dame. Il était issu d'une "famille d'ecclésiastiques", a indiqué le trésorier de la basilique Jean-François Gourdon, à l'AFP.

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