: Vidéo "Nous sommes en guerre contre les terroristes, pas contre l'islam", déclare le sénateur Philippe Bas
""Il faut faire attention au choix des mots", a expliqué le sénateur Les Républicains.
"Nous sommes en guerre, parce qu'on nous fait la guerre", avait déclaré l'ancien Premier ministre Manuel Valls après l'attentat à la basilique à Nice."Il faut faire attention au choix des mots. Nous sommes en guerre contre les terroristes. Nous ne sommes pas en guerre contre l'islam", a déclaré le sénateur Les Républicains Philippe Bas, sur franceinfo dimanche 1er novembre.
"Il y a aussi la nécessité que nous réussissions à coexister malgré nos antagonismes, a poursuivi l'ancien ministre. Cela suppose la plus extrême fermeté et que nos démocraties ne soient pas faibles, qu'elles soient au contraire fortes contre le terrorisme."
La laïcité "n'est pas faite contre les religions"
"Cela suppose aussi que nous sachions appliquer nos propres principes", a insisté Philippe Bas qui fait référence au principe de laïcité, "qui n'est pas fait contre les religions" mais "est faite pour permettre leur coexistence".
Il faut réussir à ne pas jeter de l'huile sur le feu tout en faisant la guerre aux terroristes de la manière la plus ferme possible.
Philippe Bas, sénateur LRà franceinfo
La France doit "traiter des problèmes de coexistence entre des personnes qui sont mues par des convictions très fortes et qui sont antagoniques. Il ne faut pas que ces antagonismes débouchent sur la violence. C'est la recette française. Nous avons inventé la laïcité exprès pour cela", a insisté Philippe Bas.
Le sénateur a rappelé avoir proposé une révision de la Constitution avec Bruno Retailleau et Hervé Marseille "pour proclamer, comme les droits de l'homme en 1789, que nul ne peut se prévaloir de ses croyances pour s'exonérer du respect de la règle commune".
Une législation d'exception contre le terrorisme ?
Christian Estrosi, le maire de Nice, demande une législation d'exception pour les ennemis de la liberté. "Je crois qu'il faut être attentif à rester toujours un Etat de droit", a répondu Philippe Bas.
Dans aucun autre domaine criminel, on peut condamner à la prison quelqu'un qui prépare un crime ou un délit avec le chef d'association de malfaiteurs en vue de commettre un attentat terroriste.
Philippe Bas, sénateur LRà franceinfo
Le problème, pour Philippe Bas, c'est de "réussir à être suffisamment efficace dans les actions de surveillance, pour pouvoir arrêter tout individu qui prépare un attentat". En ce qui concerne "l'enfermement des étrangers, qui sont une menace pour l'ordre public, bien sûr qu'il faut le faire, a expliqué Philippe Bas. Ces étrangers peuvent être expulsés, et si on n'arrive pas à les expulser, tout de suite, il faut les mettre immédiatement dans un centre de détention. Nous pouvons le faire. Faisons-le."
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