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Attentat en Isère : comment le suspect a-t-il pu pénétrer dans un site classé Seveso ?

L'usine visée vendredi matin est classée Seveso (risques industriels). Les entrées sur ce genre de sites sont restreintes. 

Article rédigé par franceinfo
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Le site de la société Air Products, à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), le 26 juin 2015.  (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Comment l'homme suspecté d'avoir commis l'attaque contre le site industriel, à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), a-t-il pu entrer dans cette zone sensible ? L'entreprise du groupe Air Products est un site de production et de conditionnement de gaz, qui est ensuite livré aux clients industriels de la société, d'où la présence de nombreuses bonbonnes et de véhicules. L'usine visée est classée Seveso (risques industriels), comme quatre autres sites de la zone, mais "seuil bas".

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Deux sites de la zone, entreposant des produits dangereux, sont en revanche classés "seuil haut", selon ce document (PDF) de la préfecture de l'Isère. "Cela signifie que l’usine comporte des risques industriels, mais que la quantité de matières dangereuses reste limitée", précise Le Monde.fr. Toutefois, tout le monde ne peut pas pénétrer librement sur ces sites Seveso.

Le véhicule avait un agrément pour rentrer sur le site

"Le véhicule [qui a foncé dans plusieurs bonbonnes de gazbénéficiait d'un agrément pour rentrer sur le site (...) la procédure a été respectée", a expliqué le préfet de l'Isère, Jean-Paul Bonnetain. Cela "renforcerait la thèse de l'utilisation d'un véhicule appartenant à un sous-traitant de l'entreprise ou à un fournisseur", a-t-il ajouté en estimant que "la nature de l'activité de l'entreprise n'est peut-être pas étrangère au choix de la cible". "C'est peut-être au sein même du dispositif ou de l'entreprise intervenante qu'était logée la menace", a ajouté le préfet.

Le chef d'entreprise décapité était l'employeur du suspect

La tête retrouvée appartient à un chef d'entreprise du Rhône. Arrivée sur les lieux, la police a arrêté un homme et découvert une tête. Elle était recouverte d'inscriptions en arabe et accrochée à un grillage. Le corps a été retrouvé non loin. La victime était l'employeur de l'auteur présumé de l'attaque qui a été interpellé, Yassin Salhi

La tête de la victime a été retrouvée accrochée au grillage de l'enceinte du groupe Air Products, entourée de deux drapeaux islamistes, signe d'une mise en scène. C'est la première personne décapitée en France lors d'une attaque terroriste, une pratique fréquemment utilisée en Syrie et en Irak par le groupe Etat islamique.

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