Fresnes : un détenu, incarcéré pour terrorisme, actif sur internet
À Fresnes (Val-de-Marne), deux smartphones ont été découverts dans la cellule d'un détenu incarcéré pour terrorisme. L'homme communiquait avec l'extérieur sur Facebook depuis décembre 2017.
Depuis la cellule 415C de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), un détenu radicalisé a surfé durant plusieurs mois sur internet grâce à ses deux smartphones. Sur les réseaux sociaux, Aymen Balbali postait des poèmes islamistes et les images de la prison d'Abu Graib, en Irak, connue pour ses tortures. C'est le journal Le Parisien qui révèle l'affaire. Voici sa page Facebook : le 4 février dernier, il demande de prier pour la libération de son codétenu, également fiché S : "Demander au tout puissant, au très miséricordieux de le libérer pour qu'il puisse rejoindre sa famille".
40 067 appareils et accessoires de téléphonie saisis l'an dernier
L'homme est loin d'être un inconnu des services de renseignement. Il est soupçonné d'avoir voulu faire exploser en septembre dernier à coups de bonbonnes de gaz un immeuble du XVIe arrondissement de Paris. L'attentat avait échoué de peu grâce à la vigilance d'un voisin. Comment Ayman Balbali a-t-il pu se procurer deux téléphones, dont la détention est strictement interdite en prison ? Pour les syndicats pénitentiaires, rien de bien surprenant : "Un certain nombre de détenus vont les utiliser pour communiquer avec leur famille ou autre, explique Thibaud Capelle, délégué FO pénitentiaire. Mais aujourd'hui, ça sert également à alimenter les trafics de stupéfiants, en détention, mais également à faire pression sur les familles dans le cadre de procès sur les personnes qui sont encore prévenus, voire carrément à fomenter des attaques terroristes". L'an dernier, 40 067 appareils et accessoires de téléphonie ont été saisis dans les prisons françaises. Pour endiguer le phénomène, le gouvernement a annoncé un renfort des brouilleurs de communications, et l'installation prochaine d'un téléphone fixe dans toutes les cellules.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.