Déchéance de nationalité : les députés approuvent à une très courte majorité
Une victoire étriquée qui n'a pas manqué de relancer le débat. Explications.
Hier, mardi 9 février, les députés ont voté en faveur de la déchéance de nationalité. 332 votants sur 577 et à l'arrivée, 14 voix d'avance, une victoire étriquée qui ne va sans doute pas faire taire les critiques autour de ce texte si controversé. Mardi soir, les bancs de la majorité étaient bien remplis, ceux de l'opposition beaucoup moins. Chaque camp, droite comme gauche, est profondément divisé. "Ce que ça démontre, c'est que le texte qui a été malaxé, bidouillé dans tous les sens depuis trois mois, n’a convaincu personne, ni à gauche ni à droite", affirme Pierre Lellouche, député Les Républicains.
Le vote solennel prévu ce mercredi
Comme pour rajouter à la confusion, une autre voix discordante s'est faite entendre loin de l'hémicycle. Emmanuel Macron a fait part de son inconfort philosophique quant à la déchéance de nationalité. "On ne traite pas le mal en l'expulsant de la communauté nationale", a-t-il déclaré. Mercredi matin, les frondeurs ironisent. Après le vote article par article, le vote solennel sur l'ensemble du texte aura lieu cet après-midi, une indication pour savoir si la majorité des 3/5e nécessaire pour une adoption devant le Congrès peut être atteinte.
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