Deux surveillants blessés à la prison d'Osny, le parquet antiterroriste se saisit de l'enquête
La maison d'arrêt d'Osny (Val-d'Oise) accueille une unité de prévention de la radicalisation.
Deux surveillants pénitentiaires avaient été agressés par un détenu, dimanche, dans l'unité de prévention de la radicalisation à la maison d'arrêt d'Osny (Val-d'Oise). On apprend de source judiciaire, lundi 5 septembre, que le parquet antiterroriste de Paris s'est saisi de l'enquête.
L'enquête de flagrance est ouverte pour "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste". Le détenu avait été condamné cette année dans une affaire d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Dix-huit détenus unité de prévention de la radicalisation "radicalisés"
"Le détenu a agressé avec une arme artisanale le surveillant venu le chercher", avait expliqué la Chancellerie, dimanche. Un collègue qui voulait porter secours à la victime avait lui aussi été blessé à la gorge par une espèce de poinçon de 15 centimètres. Les deux agents étaient parvenus à s'enfuir et le détenu avait été "rapidement maîtrisé". Conduits à l'hôpital, les surveillants sont hors de danger.
Selon Le Figaro, ce n'était "pas un acte isolé mais concerté entre plusieurs détenus". Le surveillant blessé le plus gravement a eu la gorge transpercée "de part en part", selon le journal, qui cite des sources pénitentiaires. L'homme aurait bénéficié "de fortes complicités parmi les autres détenus avec lesquels cette agression aurait été programmée. Les enquêteurs auraient trouvé sur un autre détenu des liens qui font penser que l'idée était de procéder à une 'exécution'". Enfin, une porte aurait été badigeonnée de sang.
La maison d'arrêt d'Osny a été ouverte en 1990. Elle comptait 579 places et 916 détenus au 1er août. Une unité de prévention de la radicalisation, qui accueille 18 détenus, tous en cellule individuelle, a été ouverte le 25 janvier 2016, d'après la Chancellerie.
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