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Enseignant décapité : "Il était très engagé dans sa mission" et "toujours dans le dialogue", témoigne l'un de ses amis

Christophe Capuano, lui-même enseignant, se souvient de Samuel Paty. Il l'a rencontré lors de sa formation, à la fin des années 90.

Article rédigé par franceinfo
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Hommages à Samuel Paty, le professeur d'histoire d'un collège de Conflans-Saint-Honorine décapité le 16 octobre 2020. (BERTRAND GUAY / AFP)

Le professeur d'histoire-géographie assassiné vendredi 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) était "très engagé dans sa mission d'enseignant" et il "était toujours dans le dialogue", témoigne samedi 17 octobre sur franceinfo un ancien camarade de promotion, Christophe Capuano, lui-même professeur d'histoire à l'université Lyon 2.

Les deux hommes se sont connus à la fin des années 1990 "au moment des concours de l'enseignement, à l'IUFM", l'ex-Institut universitaire de formation des maîtres de Lyon. Déjà à cette époque, Samuel Paty "était d'une extrême gentillesse et c'était quelqu'un qui était toujours dans le dialogue, qui n'était jamais fermé à la discussion, explique Christophe Capuano. Il était très engagé dans sa mission d'enseignant, il avait une vocation et il s'épanouissait dans son métier. Il adorait ça, même s'il était parfois avec un public plus ou moins difficile. Il voulait toujours convaincre les élèves par le dialogue."

Enseigner la liberté d'expression fait partie du programme du second degré, donc il appliquait le programme. Et c'est pour avoir appliqué le programme qu'il a été assassiné

Christophe Capuano, enseignant

à franceinfo

Christophe Capuano se dit "complètement effondré" après la mort de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine. Face à cet acte "horrible", Christophe Capuano affirme qu'il se sent "plus que jamais enseignant" : "J'étais professeur d'histoire-géographie dans le secondaire, comme lui. Maintenant, je suis professeur d'histoire à l'université mais je me sens plus que jamais enseignant. J'ai plus que jamais le sentiment de la nécessité de cette fonction."

L'enseignant lyonnais souhaite désormais "citer" le "nom et l'exemple" de son ami : "Je citerai son nom et son exemple auprès de mes étudiants, auprès des futurs professeurs d'histoire-géographie parce qu'à mon sens, il incarne ce que doit être un professeur d'histoire-géographie, il incarne les valeurs de tolérance, de transmission, d'échanges."

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