: Reportage "C'est dramatique" : les touristes et les habitants sont "choqués" après l'attaque au couteau au niveau du pont de Bir Hakeim à Paris
Une attaque au cœur de Paris. Dans la soirée du samedi 2 décembre, un homme de 26 ans s’en est pris aux passants armés d’un couteau et d’un marteau non loin de la tour Eiffel entre le 15e et le 16e arrondissement de la capitale. Il y a un mort, un touriste allemand, et deux blessés. L'assaillant, fiché S, a été neutralisé par des policiers. Il avait déjà été condamné à quatre ans de prison en 2016 pour avoir projeté une autre attaque.
C'est au niveau d'un immeuble chic de l'avenue du président Kennedy, où des traces de sang sont encore au sol samedi soir, que les policiers ont arrêté la course du suspect, en tirant par deux fois avec leurs Tasers. Juste avant, l'assaillant a blessé un homme rapporte Mickaël, riverain. Une scène que sa voisine lui a racontée : "Il y a une personne âgée qui s'est fait agresser au niveau de l'arrêt de bus, puis la police et les pompiers sont arrivés."
Avant de s'attaquer à cet homme d'une soixantaine d'années, le suspect a d'abord pris pour cible un couple de touristes allemands, de l'autre côté de la Seine, tuant le jeune homme de 24 ans, sa compagne est sous le choc. Selon les premiers éléments de l'enquête, le suspect a prononcé les mots "Allah akbar" pendant qu'il passait à l'acte. "Il a déclaré aux policiers qu'il ne supportait plus que des musulmans meurent tant en Afghanistan qu'en Palestine", a expliqué le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. L'homme a tourné une vidéo avant les faits qui est en cours d'exploitation. Le parquet antiterroriste (Pnat) s'est saisi de l'enquête.
Un quartier touristique et animé
Dans le secteur du pont de Bir Hakeim, les voitures circulaient déjà en fin de soirée. Seuls les quelques policiers déployés et le cordon de sécurité rappelaient aux passants que l’attaque a eu lieu au niveau de ce pont emblématique de la capitale, avec sa vue sur la tour Eiffel où les touristes aiment tant être photographiés surtout s'ils sont jeunes mariés. Le quartier est très fréquenté le samedi soir. Les employés des brasseries alentour expliquent "n'avoir rien vu du tout, c'est après qu'on a vu la police et les pompiers".
"On est choqués, on ne réalise pas encore, c'est dramatique ce qui s'est passé", déclarent des jeunes nîmoises en week-end à Paris. Un touriste allemand apprend qu’un compatriote a été tué. "C’est horrible", lâche l'homme qui repart inquiet.
Une habitante du quartier un peu sidéré prend quelques clichés du dispositif des forces de l’ordre : "C'est un peu triste pour l'image de la France, le pont de Bir Hakeim et la tour Eiffel, ça touche à la carte postale de Paris." Une carte postale forcément altérée samedi soir avec la rubalise barrant l’entrée du pont de Bir Hakeim.
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