: Vidéo Les sites culturels, cible privilégiée des jihadistes
Selon les experts de "The Antiquities coalition", plus de 230 sites ont été détruits ou endommagés depuis 2011.
Un jihadiste malien a été condamné à neuf ans de prison par la Cour pénale internationale, mardi 27 septembre, pour la destruction des mausolées de Tombouctou (Mali). L'attaque avait été menée en 2012 par le groupe Ansar Dine, lié à Al-Qaïda. C'est la première fois que la destruction de biens culturels est considérée comme un crime de guerre.
Sept cas en 2011 contre 89 en 2014
Les jihadistes veulent anéantir ce qui ne correspond pas à leur vision extrémiste de l'islam. Selon The Antiquities coalition, une ONG basée à Washington qui se définit comme une organisation à but non lucratif dédiée à la préservation de l'héritage culturel, plus de 230 sites ont été détruits ou endommagés pour ces motifs depuis 2011. Une pratique qui se généralise : pour sept cas recensés en 2011, on en comptait 89 en 2014 et 79 en 2015. L'augmentation des saccages correspond à la montée en puissance du groupe Etat islamique.
En 2015, à Mossoul (Irak), des combattants de l'organisation jihadiste ont détruit un musée qui abritait des pièces de l'époque pré-islamique. La cité antique de Palmyre, en Syrie, a été dévastée la même année. Deux temples et l'Arc de le triomphe, construit il y a 2 000 ans, ont été réduits en poussière. Dans le même temps, le groupe Etat islamique se livre au trafic d'antiquités. Une activité qui lui aurait rapporté plusieurs millions de dollars.
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