: Vidéo Procès de Mehdi Nemmouche : "C'est la première fois qu'un jihadiste est en mesure d'être jugé" souligne une association de victimes
Le procès du jihadiste français Mehdi Nemmouche débute lundi 7 janvier à Bruxelles, dans l'attentat contre le musée juif de Bruxelles en 2014. Un procès "très important", a estimé Guillaume Denoix de Saint Marc, porte-parole de l'Association française des victimes du terrorisme, "c'est la première fois qu'un jihadiste est en mesure d'être jugé."
Le procès du jihadiste français Mehdi Nemmouche s'ouvre lundi 7 janvier à Bruxelles. Il est accusé d'avoir tué quatre personnes au musée juif de Bruxelles en 2014. Guillaume Denoix de Saint Marc, porte-parole de l'Association française des victimes du terrorisme, qui s'est portée partie civile, a estimé lundi sur franceinfo que ce procès est "très important", car "c'est la première fois qu'un jihadiste est en mesure d'être jugé."
franceinfo : Pourquoi êtes-vous partie civile dans ce procès ?
Guillaume Denoix de Saint Marc : On représente un intérêt collectif, celui de l'ensemble des victimes du terrorisme. Pour nous, il est très important de comprendre comment cet acteur s'inscrit dans un paysage plus vaste qui est l'ensemble de ces groupes jihadistes. Nous avons le droit d'y être parce qu'il y a une victime française. Nous avons compétence à pouvoir être présent. Il a pris en otages un certain nombre de journalistes français en Syrie. Il est quand même lié aux attentats du 13 novembre en 2015, donc c'est important de jouer notre rôle de partie civile, de défendre l'intérêt particulier de l'ensemble des victimes du terrorisme et de victimes françaises de cet attentat en particulier.
Espérez-vous qu'il collabore ?
De sa part pas forcément. Ce serait la cerise sur le gâteau, mais forcément il va se couper, il va être sur le feu de la rampe. C'est un procès qui va être long, qui va durer plusieurs mois. Il y aura énormément de témoins donc on pourra décortiquer un certain nombre de choses. On espère avoir énormément d'éléments qui permettent d'avoir l'image particulière de cet attentat-là, de tout comprendre et de rajouter cet élément du puzzle dans notre vision plus large de l'ensemble de ces groupes terroristes.
Ce procès pose-t-il la question des jihadistes qui reviennent de Syrie ?
C'est le premier procès où on a un jihadiste ayant commis un attentat et qui soit vivant. C'est le premier procès de toute cette vague de jihadistes (...) C'est la première fois qu'un jihadiste est en mesure d'être jugé. Le nombre de victimes françaises des attentats du 13 novembre qui ont voulu assister à ce procès était très important.
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