Un appel à témoins lancé à l'encontre de l'influenceur "Tom Monopoly", soupçonné d'escroquerie dans l'immobilier

Tommy Goudey est concerné par plusieurs signalements pour ce qui peut s'apparenter à des arnaques immobilières. Le parquet a ouvert une enquête pour "escroquerie en bande organisée".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'entrée du tribunal de Montbéliard (Doubs), le 7 octobre 2022. (BLANCHOT PHILIPPE / HEMIS / AFP)

Passera-t-il par la case prison ? Tommy Goudey, surnommé "Tom Monopoly", aurait promis à des particuliers des rendements intéressants après des travaux immobiliers qui n'ont pas toujours été réalisés. Un appel à témoins a été lancé par le parquet de Montbéliard à l'encontre de l'influenceur soupçonné d'arnaques. Tom Monopoly, qui jouit sur les réseaux sociaux d'une certaine notoriété avec plus de 100 000 abonnés sur Instagram, est visé par plusieurs signalements de particuliers pour ce qui peut s'apparenter à des arnaques immobilières.

Selon une enquête du quotidien régional L'Est Républicain, au moins une quinzaine de personnes ont subi un préjudice allant de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers d'euros. Elles auraient suivi les conseils de l'influenceur en faisant appel à une société de travaux pour des biens immobiliers qu'elles venaient d'acquérir, mais les travaux n'auraient jamais été finis et les biens laissés à l'abandon. Selon le journal, Tommy Goudey a aussi pu être cofondateur ou détenteur de parts sociales dans au moins l'une de ces sociétés.

Des plaignants venus de différentes régions

Dans son appel à témoins, le procureur de la République, Paul-Edouard Lallois, invite "toute personne estimant avoir été victime d'agissements frauduleux dans le cadre ou en marge d'une transaction réalisée avec M. Goudey Tommy, directement ou indirectement via une société" à signaler les faits. Pour l'heure, le parquet a ouvert une enquête pour "escroquerie en bande organisée".

A ce jour, cinq plaintes ont été déposées, de différentes régions. Les plaignants ne sont pas basés à Montbéliard et ses alentours, contrairement aux sociétés gravitant autour de l'influenceur, dont plusieurs ont leur siège social dans le secteur, précise le parquet à l'AFP. Ces personnes, qui ont voulu "réaliser ce qui a été présenté comme quelque chose de potentiellement lucratif", viennent d'un peu partout en France, explique le magistrat.

Sollicité par l'AFP, Tommy Goudey, qui se décrit sur les réseaux sociaux comme "coach immo et business", n'a pas répondu. Il a nié être à l'origine d'une escroquerie dans ses réponses à L'Est Républicain, et a "dans l'ensemble, rejeté la faute sur les sociétés de travaux et leurs gérants", écrit le journal.

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