Paris : un mort et deux blessés après une attaque à l'arme blanche, l'assaillant interpellé
Une personne a été tuée et deux autres blessées dans une attaque à l'arme blanche, dans la soirée du samedi 2 décembre, à Paris. L'assaillant a été interpellé à proximité du pont de Bir Hakeim vers 21h30, a appris franceinfo de source policière. Selon cette même source, le suspect, né en France, est fiché S. Selon les premiers éléments de l'enquête, il a prononcé les mots "Allah akbar" pendant qu'il passait à l'acte.
Vers 21h15, "un individu a attaqué un couple de touristes à la station de métro Bir-Hakeim, sur la voie publique", avec un couteau et un marteau, a précisé sur franceinfo Philippe Goujon, le maire du 15e arrondissement. L'homme, un touriste allemand, "a été mortellement blessé".
L'assaillant s'est ensuite "enfui" en direction du 16e arrondissement, de l'autre côté de la Seine. "Il a échangé quelques coups avec deux autres touristes, qu'il a blessés légèrement, et il a été interpellé à ce moment-là par la police du 15e", poursuit Philippe Goujon. Dès qu'elle a été prévenue, "la police s'est lancée à sa poursuite et a pu l'interpeller en le neutralisant avec un taser."
L'assaillant été "connu des renseignements"
Le Parquet national antiterroriste s'est saisi de l'affaire, et a ouvert une enquête pour "assassinat" et "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste", ainsi que pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Le suspect, de nationalité française, est né en 1997 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). "L'assaillant était connu des services de renseignement. Il avait des troubles psychiatriques importants", a déclaré Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur les lieux de l'attaque dans la soirée.
L'homme interpellé a déclaré aux policiers qu'il "ne pouvait plus supporter que les musulmans meurent, tant en Afghanistan qu'en Palestine", et qu'il jugeait la France "complice de ce que faisait Israël" à Gaza, a rapporté le ministre de l'Intérieur dans sa déclaration aux médias, samedi soir. Il "avait été condamné à 4 ans de prison en 2016" pour un projet d'attaque, a-t-il précisé. L'assaillant a tourné une vidéo avant les faits, qui est en cours d'exploitation par les enquêteurs antiterroristes.
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