Un surveillant accusé de viols écarté d'un établissement privé du Béarn

Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Pau, début février, après le dépôt de vingt plaintes et 13 autres ont été déposées cette semaine selon le procureur.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le collège-lycée catholique des Pyrénées-Atlantiques, situé à Lestelle-Bétharram, près de Lourdes, le 14 février 2024. (LAURENT FERRIERE / HANS LUCAS)

Un surveillant laïc visé par des accusations de viols a été démis de ses fonctions dans un collège-lycée catholique des Pyrénées-Atlantiques, a annoncé vendredi 16 février la direction de l'établissement, confronté à plus de 30 plaintes d'anciens élèves. Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Pau, début février, après le dépôt de vingt plaintes. Treize autres ont été déposées depuis lundi, selon le procureur.

Elles portent principalement sur des faits de violences physiques, mais aussi d'agressions sexuelles et de viols qui auraient été commis dans les années 1980 dans l'établissement situé à Lestelle-Bétharram, près de Lourdes (Hautes-Pyrénées). Six prêtres et deux laïcs sont incriminés. L'un des laïcs, qui était toujours employé par l'ensemble scolaire Le Beau Rameau, autrefois appelé Notre-Dame-de-Bétharram, "n'est plus en poste" depuis mercredi, précisé la direction dans un communiqué confirmant une information de Sud-Ouest.

L'ensemble scolaire entend se porter partie civile

"Un principe de précaution", justifie le chef d'établissement, Romain Clercq, sans toutefois "remettre en cause la présomption d'innocence". L'établissement ajoute être à la disposition du procureur de Pau "pour collaborer pleinement à l'enquête dans le seul intérêt des victimes" et a signifié "sa volonté de se porter partie civile". Le laïc concerné, aujourd'hui sexagénaire, est visé par huit plaintes, dont cinq portent sur des agressions sexuelles et des viols et trois sur des violences et des coups.

Si les 33 plaintes concernent des faits pour la plupart prescrits, deux d'entre elles, aux qualifications criminelles, ne le sont pas, a précisé à l'AFP Alain Esquerre, qui fut élève de Bétharram entre 1980 et 1985.

Depuis quatre mois, celui qui dénonce des violences physiques subies à l'époque engrange les témoignages, qui s'accumulent, et constitue les dossiers. "Je n'ai même plus le temps de traiter tous les récits", affirme-t-il. Brice, 48 ans, a porté plainte pour des viols et des violences survenus de 1984 à 1991 lors de sa scolarité au sein de l'institution. "À l'époque, on a parlé des coups à nos parents, mais on ne nous croyait pas. Pour les viols, je n'en avais jamais parlé", confie-t-il.  Sa plainte est l'une des deux seules, à ce stade, à ne pas être frappée de prescription. 

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