Cannes : "Le Vénérable W.", chronique d'un discours de la haine

Nous faire ouvrir les yeux sur ce qu'il considère comme le premier génocide du XXIe siècle. Barbet Schroeder a tourné clandestinement son documentaire choc en Birmanie à la rencontre d'Ashin Wirathu, le visage de la terreur. Ce dernier est un moine extrémiste très influent qui distille l'islamophobie dans un pays à 90% bouddhiste, une religion pourtant pacifique et non violente. "Il prône tout simplement qu'il y a un danger réel dans la multiplication des musulmans dans le pays. (...) Il fait un petit peu un programme nazi des années 1930 sur les musulmans", déclare Barbet Schroeder.

Un prédicateur mégalomane

Maisons brûlées, mosquées incendiées, les Kalars -comme Wirathu les surnomme- sont accusés de tous les maux. Ils sont persécutés, contraints à l'exil ou au camp de réfugiés. Une croisade fanatique orchestrée par ce prédicateur mégalomane, fier que son discours puisse être relayé jusqu'en Occident via ce documentaire.