Fin de vie : le témoignage de Rachel Lambert, l'épouse de Vincent Lambert

Il voulait vivre les choses pleinement.

Vous en avez parlé avec lui.

Oui, on a pu avoir une discussion sérieuse au sujet de la fin de vie.

Quand avez-vous commencé à envisager l'arrêt des traitements.

Il faut être sûr que la médecine ne peut plus rien vous offrir. On a été au bout de ce parcours médical. La médecine ne peut plus rien offrir à Vincent.

Arrêter les traitements, et portent l'affaire en justice. Entre la mère et l'épouse, les relations se distendent.

Beaucoup ont résumé notre histoire à un face-à-face, c'est désolant. On ne parle plus de lui. Personne n'a porté sa décision. Ce sont les convictions de Vincent qui doivent être entendues.

Au final, même si c'est la décision des médecins, c'est tout de même donner la mort. Vous n'avez pas peur de le regretter un jour.

Dit comme ça, c'est terrible. Notre situation est terrible, la mort est terrible.

Vous avez été traitée de meurtrière suivie par un détective. Il y a un débat autour de votre cas. Comment avez-vous tenu le choc.

On est pris dans un tourbillon, c'est d'une grande violence. Quelque part, la France s'invite dans votre famille, votre intimité. C'est difficile. Le débat sur la fin de la vie est un débat passionnel. On prend un cas pour faire des généralités, c'est terrible.