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Airbus et Air France sont convoqués jeudi et vendredi par la justice en vue de leur probable mise en examen

Le motif retenu est "homicides involontaires" dans l'enquête sur l'accident le 1er juin 2009 du vol Rio-Paris qui avait causé la mort de 228 personnes au large du Brésil.Aucune mise en examen n'a encore été prononcée dans l'enquête, jusqu'ici suspendue à l'éventuelle découverte des boîtes noires de l'Airbus A330.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Récupération par la marine brésilienne d'un morceau de l'Airbus d'Air France (AFP PHOTO BRAZILIAN NAVY/HO)

Le motif retenu est "homicides involontaires" dans l'enquête sur l'accident le 1er juin 2009 du vol Rio-Paris qui avait causé la mort de 228 personnes au large du Brésil.

Aucune mise en examen n'a encore été prononcée dans l'enquête, jusqu'ici suspendue à l'éventuelle découverte des boîtes noires de l'Airbus A330.

"Il n'y a rien de nouveau dans le dossier qui justifie cette mise en examen annoncée mais elle permettra au moins à Airbus et Air France d'avoir accès au dossier et d'avoir un débat éclairé avec les parties civiles", a déclaré l'avocat d'Air France Me Fernand Garnault.

De nouvelles opérations de recherche en mer de l'épave de l'Airbus vont être lancées vers le 20 mars sur une nouvelle zone de 10.000 km2. Il s'agira de la quatrième phase de recherche de l'appareil accidenté et de ses boîtes noires, qui pourrait s'étaler jusqu'en juillet, en trois étapes de 36 jours chacune.

En l'état des recherches et des données techniques recueillies, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé des investigations techniques, estime que la défaillance des sondes de vitesse Pitot est un des éléments expliquant l'accident, mais ne peut être à lui seul à l'origine de la catastrophe.

Les experts auraient notamment jugé "trop tardive et inefficace" la réaction d'Air France à de premières alertes sur la fiabilité des sondes Pitot, qui servent à mesurer la vitesse de l'avion.

L'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) s'est dite elle aussi prête à témoigner dans cette affaire. Les parties civiles reprochent à l'agence de n'avoir pas tiré la sonnette d'alarme à propos des incidents de givrage rencontrés par les sondes Pitot durant d'autres vols avant la catastrophe et de vouloir faire jouer son immunité européenne.

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