Antennes relais : l'État mis en cause
L'ONG "Robins des Toits" demande qu'un principe de précaution soit adopté, concernant les dangers potentiels des ondes électromagnétiques.
Au neuvième étage d'un immeuble parisien, la vue est imprenable... sur une antenne relais. "Ici, il y a deux opérateurs : SFR en 2000 et une fausse cheminée qu'on commence à voir un peu partout, qui a été installée par Free", commente l'occupant des lieux, Jean-Pierre Zuttre. Il redoute les effets de ces ondes sur sa santé : depuis l'installation de la deuxième antenne, Jean-Pierre dit avoir "des troubles du sommeil et quelques problèmes de peau". Alors il a demandé les conseils d'un spécialiste, équipé d'un appareil de mesure d'exposition au champ électromagnétique, émis par le Wi-Fi, les téléphones sans fil et les mobiles.
Un seuil de 61 volts !
Le verdict tombe : ce Parisien est exposé dans sa chambre à près de deux volts par mètre, ce qui dépasse largement le seuil de 0,6 volts préconisé par le Conseil de l'Europe. C'est très loin des 61 volts par mètre autorisés par la France, une norme que dénonce l'association "Robins des Toits". "Les normes sont tellement hautes qu'on ne les atteint jamais. C'est un peu comme si on disait 'il ne faut pas dépasser 1 500km/h sur autoroute'", commente le porte-parole. L'ONG attaque donc l'État en justice pour non-respect du principe de précaution.
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